C'est Moncef Bouden, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Finances, chargé de la Fiscalité qui présidera le déjeuner débat organisé par le Centre des Jeunes dirigeants ce samedi 24 janvier. Comment contenir les effets de la crise financière qui a contaminé l'économie réelle et qui se manifeste par une récession au niveau de plusieurs secteurs économiques ? Comment les banques tunisiennes réagissent-elles et se comportent-elles par rapport à la crise ? Sont-elles en train d'assurer leur rôle naturel, celui de soutenir les PME pour que le tissu entrepreneurial tunisien ne s'effondre pas ? Ou au contraire auraient-elles accentué leurs politiques prudentielles abandonnant le navire dans les flots du cyclone engendré par la crise économique ? Mais au de là des banques, les mesures prises par le ministère des Finances pour soutenir les entreprises en difficultés et particulièrement dans le cadre du budget de l'Etat 2009 et qui sont importantes sont-elles suffisantes ? La fiscalité en tant qu'amortisseur de la crise, aussi légitime soit-elle est une question de finances publiques. Tant il est vrai que le manque à gagner pour les Etats est considérable. Les pouvoirs publics sont conscients des enjeux que représentent une fiscalité plus souple en ces temps de crise par rapport au maintien des équilibres économiques du pays. Le danger est qu'il y ait risque de perte définitive de recettes fiscales suite aux faillites et cessations de paiements. Les jeunes dirigeants s'attendent à ce que l'Etat accompagne les PME en ces temps de crise en adoptant des initiatives et des mesures d'accompagnement qui remettraient la fiscalité au rythme de l'économie. Ghazi Hantous qui a présidé la commission de réflexion sur la fiscalité, Moncef Bouden et les jeunes dirigeants auront du pain sur la planche ce samedi. Espérons qu'ils arriveront grâce aux discussions constructives et aux recommandations qui émaneront de cette rencontre à tracer le chemin pourraient d'un consensus qui permettrait aux privés de préserver leurs entreprises et à l'Etat d'assurer ses revenus. A.B.A.