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Siemens Tunisie compte élargir ses activités à l'énergie et au transport
Publié dans WMC actualités le 01 - 11 - 2004


Interview réalisée par Khaled BOUMIZA et R.B.H.

René Buchler, PDG de Siemens Tunisie est l'un des patrons étrangers les plus dynamiques en Tunisie. Les 20 MDT de chiffre d'affaires de Siemens Tunisie, pourraient en donner, si besoin est, la preuve. Avec son record de 12 années passées en Tunisie, il est aussi, parmi ceux qui peuvent dire le mieux connaître ce pays.
Avec le patron de la filiale Tunisienne de l'équipementier munichois, nous avons, bien sûr parlé des opérateurs télécoms, de l'UMTS et des réseaux, de transport, d'énergie, d'électroménager, de l'aéroport d'Enfidha.

Il faut souligner que Siemens tient à consolider ses acquis avec ses nombreux partenaires tunisiens (notamment l'Etat) et n'hésite pas à le dire et à faire tous les sacrifices nécessaires ! Interview
Comment va la vieille dame ?
Il est presque impossible de donner des chiffres exacts, vu que la clôture de l'exercice vient de s'achever. Le plus important à dire est que le chiffre d'affaires de Siemens est en croissance par rapport aux exercices antérieurs. Le bénéfice est aussi en croissance par rapport aux exercices précédents et nous continuons à gagner des parts de marché. La vieille dame est donc bien en bonne santé.
Quelles sont les branches en croissance ?
En principe, le mot d'ordre qui est donné aux 13 divisions de Siemens est d'avoir une croissance annuelle de 10% en volume avec pour but avoué de se positionner dans chacun des métiers en tant que numéro un mondial ou, au pire, numéro deux. Notre management cite la coupe du Monde du Japon dont tout le monde a encore à l'esprit . On se souvient du premier et du deuxième gagnant de cette coupe, mais se souvient-on du troisième ?
Avec l'ancien management, l'objectif était de se positionner parmi les quatre premiers ! Maintenant, on voudrait occuper soit la première soit la seconde place dans chacun des métiers. Chacun est appelé à fournir les efforts nécessaires pour y arriver . Nous avons des champions, mais nous avons aussi des soucis. Les champions sont les branches médicales, la production d'énergie, l'automatisme (en pleine expansion et d'excellentes prestations). Les télécoms restent parmi les branches à problème, qui restent un domaine encore difficile, ainsi que celui des transports. Deux divisions qui exigent qu'on fournisse des efforts pour assurer la croissance et la rentabilité. Nous y travaillons d'arrache pied pour les positionner là où il faut.
Comment va la petite fille de la vieille dame en Tunisie ?
Nous consolidons nos chiffres. Nous sommes au-delà des exigences. Notre croissance est supérieure à 10% et nos résultats sont supérieurs aux exigences de notre maison mère. Nous faisons localement un chiffre d'affaires de 20 millions de dinars, un résultat brut d'exploitation de 10% et un résultat net après impôts qui tourne autour d' un million de dinars.
Qu'est-ce la fusion Siemens.com ?
C'est la fusion de la division Networks avec la division mobile. Ces deux divisions représentent 25% du chiffre du groupe, donc 17 milliards d'euros et un effectif de 60.000 personnes. L'intérêt de cette fusion est de mettre ensemble les synergies du fixe et du mobile qui avaient leurs clientèles propres et leurs métiers. Nous sommes aujourd'hui capables de construire sur les trois piliers : les terminaux, les réseaux d'opérateurs et la communication d'entreprise (téléphonie) , des modèles taillés sur mesure pour notre clientèle que ce soit des opérateurs ou des entreprises.
Vous avez été les premiers à mettre en place un réseau UMTS mobile dans le monde, mais on remarque aujourd'hui l'absence de l'UMTS Siemens en Tunisie, ce qui a laissé la place aux réseaux expérimentaux d'Alcatel, d'Ericsson, de Huaweï et de ZTE. Pourquoi ?
Il n'y a pas d' absence de Siemens dans l'UMTS en Tunisie. En la matière, nous avons les réseaux qui ont le plus de succès dans le monde et nous sommes classés en tête des entreprises. Nous sommes très intéressés par le développement de l'UMTS en Tunisie où il y a à faire des études et une veille technologique et tout un programme administratif à commencer par le lancement de la licence. Nous verrons s'il y a un opérateur privé, un troisième…
Nous parlons d'un réseau expérimental pilote pour le prochain SMSI !
Amener encore de la quincaillerie supplémentaire ? A quoi cela sert ? Nous pensons que Tunisie Télécom a déjà fort à faire avec quatre réseaux pilotes. Nous tenons à la disposition des opérateurs, les applications et les contenus nécessaires qui leur permettront de juger de la qualité de nos équipements. Cela dit, tester techniquement la technologie n'est pas le souci majeur des opérateurs qui pensent aux retours sur investissements grâce au contenu et des services innovants que le client peut prendre. Nous sommes aujourd'hui dans une situation de compétitivité et l'UMTS n'est pas un jouet technologique, mais un produit de différenciation.
Etes-vous en bons termes avec les opérateurs Tunisiens ?
Nous maintenons d'excellents rapports avec les trois opérateurs tunisiens (Tunisie Télécom, Tunisiana et Divona NDLR) qui sont tous nos partenaires. Avec eux, nous discutons des opportunités, de ce que nous pouvons leur apporter pour avancer. Il y aura certainement des projets pilotes UMTS pour le SMSI, mais ce qu'il faut savoir, c'est que les autorités doivent lancer la licence et que cette licence doit intéresser les opérateurs si elle est rentable. Il faudrait donc discuter, pour voir quelle est la formule qui servirait à l'environnement Tunisien et qui intéresserait les consommateurs.
Quelles sont les conditions pour que l'UMTS soit rentable et attractif ?
Nous attendons les premiers résultats de l'UMTS dans le monde. La première application UMTS lancée par Vodafonce concerne l'internet vu que les terminaux téléphoniques ne sont pas tout à fait prêts. La Tunisie suivra-t-elle le même chemin ? Nul ne le sait encore . Peut-être que d'ici là, il y aura d'autres applications qui intéresseraient les Tunisiens. L'UMTS à lui seul, selon moi, ne sera pas le remède miracle pour tous les maux. Il faut une combinaison entre toutes les technologies. Un jour, il ne sera plus question de RTC, WIFI, UMTS, etc, il ne sera question que de services à haut débit fonctionnant sur le mobile. Derrière cela , l'opérateur aura une panoplie de technologies qu'il utilisera selon les besoins de ses clients. Pour une application donnée, une technologie servira préférablement à une autre et que l'opérateur devra combiner. L'utilisateur ne devra pas avoir à se soucier d'être dans un réseau UMTS, WIFI ou WLAN. Il a commandé un service à son opérateur et celui-ci devra le lui fournir sans interruption avec une excellente qualité de service.
Où en êtes-vous avec Divona et pourquoi ne lui avez-vous pas vendu la liaison satellitaire ?
Nous sommes avec Divona dès le début et c'est notre partenaire pour la réalisation de son réseau. Nous n'avons pas vendu de liaison satellitaire (ADSL in the Sky) parce que nous n'en avons pas ! (Divona l'a acheté chez Alcatel NDLR). Ce que nous faisons avec Divona et ce que nous voulons faire dans la mesure la plus large possible est le raccordement des abonnés. Pour l'instant, nous avons deux liaisons expérimentales avec Divona, l'une avec Siemens et l'autre aux Berges du Lac dans un cyberparc ouvert à l'occasion des élections.
Siemens a toujours été un fournisseur de rames de métro au ministère Tunisien du Transport. Aujourd'hui, il a été supplanté par le Français Alstom qui lui a été préféré. Pourquoi ce recul ?
Siemens a réalisé depuis près de 25 ans et pratiquement en monopole, le réseau du métro-léger de Tunis que ce soit pour l'infrastructure ou pour le parc roulant. Aujourd'hui, pour la première fois, il y a un concurrent qui entre en jeu. Ce n'est pas parce que nous sommes sortis du jeu. Ce qu'il faudrait savoir, c'est que le réseau du métro de Tunis est d'une longueur de 70 kilomètres et que l'appel d'offres que vous évoquez concerne 15 kilomètres seulement. Nous restons donc dans la course à 80%. En matière de voitures, il y a deux cents rames circulant actuellement et la concurrence ne touchera qu'une trentaine de rames, soit 15% seulement.
Pour l'appel d'offres, Siemens était incapable d'obtenir de libérer des fonds publics subventionnés, alors qu'Alstom a pu libérer des crédits gouvernementaux, ce qui l'a favorisé pour ce marché (ce qui n'est pas contraire à la réglementation de l'Union Européenne NDLR). Il faudrait souligner aussi que le transport n'est pas un produit rentable. Avec le transport scolaire et social, c'est un produit de développement et non un produit profitable. Je crois que quand on allie un intérêt de développement avec un intérêt de sauvegarde d'une entreprise, cela joue aussi dans les contrats. Nous sommes bons joueurs et acceptons cette concurrence et attendrons de voir si Siemens décroche le prochain contrat ou si elle n'arrive pas à offrir une excellente prestation à la Société Tunisienne du Transport (STT) qui reste un excellent client que nous allons continuer à soigner . Nous voulons que ce partenariat débouche sur d'autres affaires, mais si les affaires vont à d'autres, il faudrait sauvegarder ce qu'il y a de fondamental entre nous. Nous avons un capital très important avec la STT qu'on doit maintenir sur toute la durée de vie du métro (30 ans). Nous voulons aider la STT à exploiter son capital sur toute sa durée de vie et nous acceptons la concurrence.
On voit de plus en plus de marchés échouer chez le Chinois Huaweï et maintenant ZTE. Que pensez-vous de cette concurrence et ne pensez-vous pas la présence de cinq équipementiers sur un petit marché comme la Tunisie, c'est beaucoup ?
Je ne peux pas répondre à la place des opérateurs sur cette question. Il faut voir leur stratégie de développement de réseaux , leurs contraintes et les règles des marchés publics. Pour la transparence, la Tunisie a opté dans ses marchés publics aux moins-disants. Dans ce cadre, nos concurrents chinois, qui sont dans une logique de pénétration de marché, ont une politique de coût différente de la nôtre. Nous sommes sensibles à la situation et observons la pénétration des Asiatiques sur le marché Tunisien et agissons au-delà de ce qu'on peut faire en matière de réduction des coûts pour maintenir nos relations avec nos partenaires Tunisiens. Il n'y a rien à dire, nous connaissons le marché et nous essayons de les concurrencer dans la mesure du possible. Nous ne pouvons que gagner avec plus de sérieux et plus de stratégie de satisfaction client. Les clients restent cependant libres de leurs choix.
Vous avez évoqué l'élargissement des activités de Siemens Tunisie à l'énergie. Qu'en est-il ?

Comme partout dans le monde, l'activité de Siemens repose sur trois piliers : communication, énergie et transport. Ensuite, il y a le reste : médical, etc. Siemens est cruellement absente en Tunisie en matière d'énergie. Nous avons gagné, il y a quelques années un appel d'offres de la STEG pour la réalisation d'un réseau de distribution de tension avec un grand nombre d'articles. Avant et pendant 25 ans, nous sommes restés absents. Notre volonté est affichée : devenir des partenaires de la taille de nos concurrents que sont Alstom et General Electric. Nous voulons être dans la production (gagner des centrales) et dans la distribution (haute et moyenne tension) et créer un flux d'affaires permanent qui permettra de construire un deuxième pilier.
Vous avez été présents à Nafta 3 et vous avez eu des discussions avec le ministre du développement à propos d'un projet d'électroménager Siemens. Vous avez évoqué quelques autres projets où Siemens voudrait se positionner. Qu'en est-il ?
Le département électroménager de Siemens n'est pas une activité du corps Siemens. C'est une filiale de Siemens, en joint-venture parfaite (50-50) avec Bosch. Comme toutes les mères , il est de notre intérêt que nos filles aient le plus de soutien possible quand elles travaillent. Nous avons encouragé Bosch/ Siemens pour installer une unité de production en Tunisie. Le projet avance bien du côté allemand (budgets nécessaires alloués). Notre réflexion cible un certain nombre de produits dans chaque gamme sous le label Bosch ou le label Siemens.
Il y aura un partenaire Tunisien dans ce projet ?
On aimerait mettre à contribution nos partenaires Tunisiens pour l'accès au marché (distribution). Bosch-Siemens aimerait cependant que la production reste entre ses mains. L'usine serait destinée à alimenter tout le marché maghrébin et ne devrait pas se situer loin de Tunis. Beaucoup de points nécessitent encore des explications. Nous sommes par ailleurs ouverts à tout partenaire qui pourrait nous donner un plus, nous sommes persuadés que la distribution doit être faite avec un partenaire Tunisien, mais vu que nous maîtrisons parfaitement la production, nous préférions être seuls.
Quels sont les autres secteurs abordés à Nefta 3 ?
Transport, Energie. Nous avons brièvement abordé le sujet de l'aéroport d'Enfidha où Siemens a de bonnes opportunités à offrir en tant qu'équipementier. Notre apport potentiel consiste à attirer d'éventuels investisseurs. Siemens voudrait être l'un des promoteurs de ces projets avec des investisseurs amis et il a présenté des candidats sérieux.
Ce n'est pas ADP qui aurait le plus de chances dans ce projet ?
Pour qu'il ait le plus de chances, il faudrait qu'il ait au moins un challenger !


1er - 11 - 2004 :: 07:00
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