Analyse et propositions Les mesures de soutien, d'encouragements et des incitations économiques et financières destinées aux entreprises tunisiennes ou étrangères implantées sur le territoire Tunisien, y compris les PME/PMI (petites et moyennes entreprises), ont constitué un socle important dans le foisonnement de toutes les catégories d'aides, durant les vingt dernières années, misant à long terme sur la croissance de l'économie réelle et de l'autorégulation modérée. L'objectif premier est d'affronter en permanence les défaillances des canaux de création d'emploi, surtout au sein des PME/PMI. Ceci étant, les profondes réformes engagées ont permis d'améliorer la productivité de l'économie de 37% du PIB au cours du 10ème Plan à 49% au cours des deux premières années du 11ème Plan. Toutefois, il reste à accomplir beaucoup d'efforts pour se hisser aux standards internationaux. Il me semble nécessaire, aujourd'hui, de tenter de faire ressortir les grandes lignes directrices qui ont engendré un intérêt de plus en plus important au rôle de l'Etat et sa puissance à valoriser les mérites et de détecter les faiblesses des systèmes en vigueur. Durant cette époque, on a découvert, au fil du temps, que le tissu économique, industriel et des services a engendré d'innombrables petites et moyennes entreprises en majorité exemplaires, car le développement s'est effectué parallèlement aux autres catégories d'entreprises. Une question fondamentale me vient à l'esprit : Pourquoi les pouvoirs publics ont manifesté une sollicitude accrue aux PME/PMI ? Les raisons sont d'ordre qualitatif et quantitatif. Raisons quantitatives : En effet, en Tunisie où, traditionnellement, la libre entreprise est profondément enracinée, il n'est pas surprenant de constater que la population d'entreprises de tailles petites et moyennes soit importante, si on inclut les entreprises de toutes les activités. Raisons qualitatives : Les années 90 ont été marquées par le développement général de l'économie dans une ambiance internationale très favorable à l'expansion des grands groupes offrant une large surface financière et dont les économies d'échelles étaient de mise. Le constat faisant apparaître que, pour juguler la probable fragilité de ces groupes, il était nécessaire d'assurer un équilibre dans le tissu économique et engranger plus de productivité par l'encouragement de la création de nouvelles unités issues des PME/PMI. Ayant de plus constaté que, grâce à son dynamisme particulier, la PME/PMI se tirait à meilleur compte des différentes difficultés. Les pouvoirs publics ont estimé indispensable de s'intéresser en priorité àcette catégorie d'entreprises. Et qu'il était primordial de développer le secteur industriel considéré comme le vecteur productif national en dépit des théories sur la prétendue société post-industrielle défendues par certains économistes. Les pouvoirs publics se sont donc organisés afin d'accompagner ces entreprises dans leur laborieuse expansion. Cette constatation trouve d'autant mieux ses justifications qu'une aide apportée à cette catégorie a un effet multiplicateur non négligeable sur un certain nombre de secteurs du tertiaire qui recueillent indirectement les fruits (BTP, transport, bureautique, commerce ). Ainsi, et à la lumière de mon intérêt pour ces actions, j'ai observé la mise en route par l'Etat d'une démarche à quatre dimensions ; il a fallu : - affronter les difficultés du développement, - reconsidérer les perspectives d'avenir, - adapter le développement des entreprises aux impératifs de l'environnement et améliorer la balance commerciale. L'action engagée étant de définir et d'organiser les aides publiques autour des cellules administratives particulières, qui ont donné la volonté à chaque ministère, de renforcer les moyens pour la mise en place des outils et des procédures. L'action menée consiste à consolider les entreprises saines, à sauver celles qui sont en difficulté avec la restauration de leur structure financière, les outils de production et la conquête des marchés intérieurs et particulièrement les marchés extérieurs.