A l'occasion de l'AGO du 15 juin 2009, M. Ahmed Souibgui, PDG de la société depuis août 2008, a eu à faire face aux petits porteurs réclamant leur droit à être représentés par un membre au sein du conseil d'administration de la SOTRAPIL. «Nous représentons 25% de l'ensemble des actionnaires de la société. On devrait avoir au moins un membre dans le conseil d'administration», indique un actionnaire. A noter que le groupe Driss, détenant de 14% des actions de la société, a augmenté sa part pour atteindre 21,19% du capital, suite au départ de l'Emirates International Investment Compagny LLC. Ce qui lui donne droit, comme l'a indiqué M. Souibgui, à un second siège au sein du conseil d'administration, qui lui a été d'ailleurs accordé par une résolution. D'un autre côté, les actionnaires ont demandé des explications sur le montant «bizarre» des impôts sur la société, s'élevant à un 1,118 MDT pour l'exercice 2008 (pour un résultat avant impôt de 1,5 MDT. «Je précise qu'avec l'entrée en Bourse de la SOTRAPIL en 2002, la société a été exonérée d'impôt pendant quatre ans. Depuis 2006, on paie l'impôt au taux commun», a expliqué M. Souibgui. Baisse du résultat net de l'exercice Concernant la baisse du résultat net de l'exercice qui est passé de 2,146 MDT en 2007 à 376 mDT en 2008, M. Souibgui l'explique par la baisse des quantités transportés de 4,18%, due notamment à la conjoncture économique générale et son effet sur les activités des cinq principaux partenaires de la SOTRAPIL (Agil, Shell, Libya oil, Total et Star oil). Il a souligné que la quantité transporté de l'essence super a reculé de 37,2%, celle du pétrole lampant de 20%, celle du pétrole industriel de 11,8% et le diesel de 3,4% contre une augmentation de la quantité transporté de l'essence sans plomb de 9,2%. D'un autre côté, la baisse du résultat est du à l'augmentation des provisions provenant de l'ancien projet de pipeline Skhira Sahel mais aussi de charges du pipeline Jet de l'aéroport Tunis - Carthage, qui assure le transport du kérosène aviation depuis la zone pétrolière de radés. Projet de pipeline Skhira Sidi Kilani En réponse à un actionnaire demandant des éclaircissements sur les raisons du désengagement du projet de pipeline Skhira - Sahel, le PDG de la SOTRAPIL a affirmé qu'il s'agit de raisons économiques. «Nous avons estimé le coût du projet à 65 MDT. Nous avons fait nos études et entamé la procédure d'appel d'offre. Les offres de prix présentés par les sociétés ne pouvaient pas nous garantir un niveau de rentabilité suffisante. Le conseil interministériel du 29 juillet 2008 a donc décidé l'abandon du projet», a-t-il précisé. La Société est actuellement en train de préparer la réalisation d'un autre projet de mise à niveau du pipeline Skhira Sidi Kilani, déjà mis en service depuis 1999 et exploité par la société CTKC, détenu à hauteur de 53% par la SOTRAPIL et à hauteur de 47% par des fonds kuweitiens et chinois. La capacité de transport est de 22 mille barils par jour, ce pipeline n'a réussi à transporter, pendant les sept premières années que 1200 barils par jour, soit 5% de la capacité estimée. D'où la décision interministérielle de procéder à l'exploitation d'autres puits dans cette zone pour augmenter sa rentabilité. Le projet consiste à transformer ce pipeline qui ne transporte actuellement que du pétrole brute en un pipeline pouvant transporter d'autres matières. «Actuellement, nous sommes en négociations avec nos partenaires kuweitiens et chinois. Dans une seconde phase, nous entamerons des négociations avec l'ETAP sur la méthode d'exploitation du pipeline, soit par vente ou par location», indique M. Souibgui.