Le président Ben Ali a remanié, jeudi 14 janvier 2010, partiellement son gouvernement. Ce remaniement, qui a touché treize ministères dont trois de souveraineté (Défense, Affaires étrangères et Justice), a été annoncé par M. Mohamed Ghannouchi qui, contrairement aux folles rumeurs sur son éventuel départ, se maintient et se succède à lui-même. A l'exception du départ de M. Abdelwahab Abdallah, qui réintégrerait selon nos informations la présidence de la République, et la nomination d'un diplomate de carrière à la tête du ministère des Affaires étrangères, M. Kamel Morjane, ce remaniement consacre la continuité de l'action du gouvernement. Il faut rappeler que, dans un régime présidentiel, les ministres sont nommés par le président de la République, en fonction du degré de confiance qu'il place en eux. Le récent remaniement ne fait pas exception. Le chef de l'Etat a maintenu certains ministres qui sont à même de concrétiser le programme présidentiel «Ensemble pour relever les défis» (2009-2014). Quant aux nouveautés apportées par ce remaniement, elles sont au nombre de deux. La première consiste en l'accès, pour la première fois, au gouvernement de 6 nouvelles têtes. Il s'agit de Mme Bebia Chihi, ministre des Affaires de la Femme et de la Famille, de l'Enfance et des Personnes âgées, de MM. Oussama Romdhani, ministre de la Communication, Naceur Gharbi, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger, Mohamed Ridha Chalghoum, ministre des Finances, Mohamed Naceur Ammar, ministre des Technologies de la communication, Mohamed Agrebi, ministre de la Formation professionnelle, et Rifaât Châabbouni, secrétaire d'Etat chargé de la Recherche scientifique. Quant aux partants, ils ont pour noms : MM. Mohamed Rachid Kechiche (ministre des Finances), Ali Chaouch (ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger), Khélil Laajimi (ministre du Tourisme), Mme Sarra Kanoun Jerraya (ministre des Affaires de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Personnes âgées), Hadj Gley (ministre des Technologies de la communication), Mongi Bedoui (secrétaire d'Etat chargé de la Formation professionnelle), Bechir louzir (secrétaire d'Etat chargé des Sports), Abderrazak Daaloul (secrétaire d'Etat chargé de la Pêche). La deuxième nouveauté réside dans la restructuration de certains départements ministériels. Certains se voient allégés d'anciennes fonctions. C'est le cas du ministère de la Communication qui perd la fonction «des Relations du gouvernement avec le parlement», fonction affectée au secrétariat général du gouvernement. Le ministère chargé de la Fonction publique et du Développement administratif est simplement supprimé. L'ex-ministère de l'Industrie, de l'Energie et des PME change de dénomination, il sera appelé dorénavant : ministère de l'Industrie et des Technologies. L'ex- ministère de l'Education et de la Formation perd la 'Formation'' et conserve 'l'Education''. L'emploi et la formation ont leur département ministériel : le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi.