Il paraît que le sommet sur le réchauffement climatique a pris un sacré coup de froid et tout le monde est rentré bredouille, je vous avouerai que malgré le haut niveau intellectuel que je croyais avoir en vous fourguant mes salades à longueur d'année, je n'ai rien compris à ce qui se trame dans ces histoires de changement climatique, de carbone, de trou d'ozone, de banquise qui fond et autres balivernes émanant d'un Occident qui perd le nord et est complètement désorienté. Le hasard a voulu que pendant que les grands de la planète discutaient de ces problèmes, semble-t-il vitaux pour l'avenir de notre planète dont certains supposent qu'elle va imploser en 2012 ce que la maison blanche aurait formellement démenti- je faisais un reportage dans l'un des pays les plus pauvres du monde et dont on nous montre toujours des images stressantes de gosses affamés au ventre ballonné et de sidéens lépreux et autres femmes usées par l'âge avant l'âge. J'avoue y être allée malgré moi mais que voulez-vous, c'est ça où le chômage, et par les temps qui courent .Donc j'ai pris l'avion et quelques heures plus tard, je débarquais à OUAGA, et de surprises en surprises, je découvrais un pays qui, au fond de l'Afrique, avait une physionomie complètement différente de tous ces reportages qui défilaient à la télé. Et comme mon papier doit être court, je vous décrirai en quelques lignes ce pays et cette capitale. A l'aéroport, le personnel est efficace et tout sourire De l'aéroport à l'hôtel, la ville se construit et les baraques en tôle s'éloignent. L'hôtel a un standing international et le personnel tout sourire.La nourriture a un cachet international et quelques plats nationaux commencent à apparaître. Les rues principales sont embouteillées de motos mais les demoiselles qui les conduisent ne sont pas casquées. Les rues secondaires sont en latérite, ce qui crée un océan de poussière.La pauvreté est visible mais n'est pas flagrante.Il y a moins de mendiants que dans des pays plus riches. Le pays est peuplé à moitié de chrétiens et de musulmans et il n'y a aucun problème et ils fêtent ensemble tabaski et noël. Ouaga est une capitale sûre, et à 2h du matin vous ne courez aucun risque en marchant dans ses rues principales. Et pour conclure, je dirais que je n'ai jamais vu que des Burkinabés sourire même si la roublardise est une seconde nature. Alors, avec les 200 euros de PIB et leurs 50 ans d'espérance de vie, on peut considérer que ces gens-là vivent bien même le ventre creux; quant au changement climatique, c'est le dernier de leur souci. Je reviendrai à ouaga, parole d'ibtissem!