C'est l'ISCAE (Campus de La Manouba) qui abritera, ce mercredi 10 courant la «soutenance» de la première salve de projets relevant du programme SIFE et qui sont encadrés par des étudiants. Il s'agit-là d'un groupe pilote de 120 étudiants issus de 8 écoles différentes du périmètre universitaire du Grand Tunis, qui exposeront à un jury leurs travaux. Démarrage sur les chapeaux de roues C'est en avril dernier que le programme SIFE, logé au Centre des Jeunes dirigeants, et piloté par Khaoula Boussama a démarré. A cette occasion, William Rich, V/P du mouvement et responsable pour l'Afrique, avait fait la conjecture que le programme tunisien irait très vite. Et c'est chose faite à présent. En effet, les équipes n'ont pu être constituées qu'après la rentrée d'octobre dernier. Et voilà qu'on en est au premier jet. Ce programme avait reçu la validation du ministère de l'Enseignement supérieur. M. Abderrahmane Boukricha, DG de l'enseignement supérieur, dans son allocution lors du démarrage de SIFE Tunisie, y voyait un poumon supplémentaire pour encourager cette nouvelle souche d'étudiants lesquels, une fois diplômés, ne seront pas candidats au salariat mais seraient promoteurs de projets. Le programme a trouvé auprès d'Attijari Bank un sponsor bienveillant. Leadership et entreprenership En peu de mots, SIFE est à l'origine une idée américaine qui consiste à appuyer les jeunes défavorisés qui ont la bosse du business et les prédispositions pour entreprendre à tenter le coup. Les étudiants leur apporteront le bagage procédural qui leur fait défaut. Ils leur donneraient cette étincelle qui les déciderait à faire le jump décisif et faire en sorte que ce ne soit pas un saut dans l'inconnu. Un monitoring intelligent L'étudiant qui prendrait en charge un candidat à l'entreprenership lui procurerait les outils de faisabilité et de calculs prévisionnels pour rendre le projet bancable. Ces projets sont unipersonnels, donc à visage humain. Ils sont au-dessus des microcrédits mais leur trait distinctif est qu'ils sont créateurs de valeur ajoutée. Ils s'inscrivent de fait dans la dynamique de croissance. Il s'agit de prestations de services ou de produits manufacturés lesquels, grâce au tour de main des étudiants, prennent des formats marchands. Une occasion en or C'est tout bénef pour les étudiants car ils ont l'occasion de mettre en application leurs connaissances et ainsi leur baptême du feu. Cela réveillerait en eux leur potentiel d'entreprenership. Il n'est pas nécessaire comme le répétaient en chur Khaoula Boussama et Ben Kahla Karim, directeur de l'ISCAE, que le leadership conduise à la création d'entreprise. Ce peut-être un révélateur de standing individuel pour un cadre salarié au sein d'une entreprise qui l'emploie. Ce serait bien d'étendre le programme à l'ensemble des universités sur le territoire de la sorte on disposerait d'une cartographie de la performance dans l'ensemble de nos régions y compris celles de l'intérieur.