Au cours d'une conférence de presse organisée le jeudi 3 mars 2005 à la BCT, en présence de M. Taoufik Baccar, le directeur général du FMI M. Rodrigo de Rato, a estimé que dans le domaine économique et social la Tunisie était le pays le plus avancé en comparaison avec les autres pays de la région. M. Rodrigo a également insisté sur les différences des situations et sur l'importance de l'engagement du FMI en faveur des pays du Maghreb. Le directeur général du FMI exposera ensuite les objectifs et les moyens qui pourraient permettre à la Tunisie de relever les principaux défis économiques à venir. Objectifs : - Améliorer les résultats économiques déjà solides, - Relever la croissance, - Réduire le chômage, - Placer à terme la Tunisie au niveau de revenus des pays de l'OCDE. Moyens : - Des politiques propices à l'investissement privé, - Amélioration générale de la productivité dans l'économie, - Renforcement du cadre de politique macroéconomique, - Continuer à libéraliser et améliorer le climat des affaires, - Continuer à faire des exportations la pierre angulaire de la stratégie de développement de la Tunisie tout en maintenant une croissance élevée et la viabilité extérieure, - Accélérer les réformes structurelles en harmonisant les cadres politiques, économiques, juridiques et institutionnels avec les normes européennes, - Renforcement des politiques budgétaires, monétaires et de change. Au sujet de la situation du secteur bancaire et de ses vulnérabilités M. Rodrigo de Rato estime que des progrès sensibles ont été "accomplis par les autorités dans la mise en uvre des recommandations du Programme d'évaluation du secteur financier réalisé en collaboration avec la Banque mondiale et le FMI. Ces efforts, s'ils étaient soutenus, devraient réussir à libérer le système bancaire des prêts improductifs qui représentent un lourd fardeau qui entrave la croissance". Dans le cadre des réformes du secteur bancaire, M. De Rato a estimé ensuite qu'il serait nécessaire de continuer à uvrer à la consolidation du secteur, à la réduction des volumes des crédits accrochés, au renforcement de la présence du secteur bancaire privé et à poursuivre la privatisation des banques publiques. Dans le domaine fiscal, le FMI recommande une simplification de la TVA (Par la réduction du nombre de taux et des exceptions), d'opter pour un impôt sur les sociétés plus compétitif et de procéder à la restructuration et à la modernisation de l'administration fiscale. Le directeur général du FMI estime, dans l'une de ses réponses aux questions des journalistes présents, que la Tunisie devrait poursuivre et accélérer les réformes du secteur bancaire, de la politique monétaire, de la fiscalité et de l'administration.