Pourquoi le président de la République rejette-t-il le dialogue et la feuille de route participative malgré sa promesse émise aux organisme nationaux depuis le 28 juillet ? Faouzi Ben Abderrahman, ancien ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, a commencé son statut Facebook, le 20 août 2021, par une problématique avant d'apporter la réponse. Selon lui, la première raison d'un tel rejet est que, Kaïs Saïed considère que les corps intermédiaires (partis, organisations, société civile et structures élues) sont corrompus et devraient disparaitre puisqu'ils sont sur le même pied d'égalité qu'Ennahdha. Faouzi Ben Abderrahman a aussi estimé que le président de la République se considère comme étant la voix et le visage du peuple et ainsi les corps intermédiaires n'ont pas leur place, puisqu'il est le peuple. Il a aussi ajouté que le projet du président depuis sa campagne électorale prônait l'idée selon laquelle la démocratie représentative est une démocratie corrompue et elle n'exprime pas la volonté populaire. De ce fait tout projet soutenant ce semblant de démocratie ne lui convient pas et doit être remplacé par la démocratie directe. Faouzi Ben Abderrahman a rappelé la devise du président de la République « Ne pas revenir en arrière » en indiquant que cette dernière contredit la volonté des partis, des organisations ainsi que certaines forces extérieures visant le retour à la légitimité constitutionnelle, alors que sa référence est la légitimité et non la légalité. Ainsi, un accord les intégrant est totalement exclu même s'ils déclarent haut et fort le rejet de la constitution actuelle. Il a expliqué que le président de la République bannit la gouvernance à travers les trois présidences, selon lui : « L'Etat a un président, des ministres ou des responsables sont sous autorité et les compétences se trouvent dans l'administration ». Selon le président de la République : « La démocratie n'est pas le règne de la majorité, mais le règne du peuple par le peuple et pour le peuple sans corps intermédiaires. Le peuple a besoin seulement des mécanismes nécessaires à cet effet. Et le pouvoir judiciaire est également sous l'autorité du peuple » a-t-il affirmé. Devant la complexité du terme « Le peuple », Faouzi Ben Abderrahman a conclu qu'il se limitera à dire que le peuple est le président de la République, sa voix et son âme et concernant les minorités, un contrat social les intègrera, mais dont le contour sera dessiné par le peuple avec son renouveau révolutionnaire.