Des personnalités politiques et activistes de la société civile ont signé, mardi 9 novembre 2021, une pétition contre l'autocratie de Kaïs Saïed. Cent jours après le coup d'Etat opéré par le président de la République, Kaïs Saïed, les signataires considèrent que la crise politique a atteint son comble le 25 juillet dernier se soldant par un état de paralysie complète des institutions de l'Etat, par une crise économique profonde et par une mauvaise gestion de la crise sanitaire qui a coûté la vie à des milliers de Tunisiens. Ils affirment que le coup d'Etat contre la constitution n'est pas la solution à la crise d'avant le 25 juillet, mais qu'il va l'aggraver en poussant le pays vers l'inconnu, au vu de de la crise financière et économique et de l'isolement du pays à l'échelle internationale qui sont depuis observés.
Les signataires annoncent, par ailleurs, leur mobilisation pour défendre la démocratie et le retour à la légitimité constitutionnelle dans une démocratie représentative qui garantit la séparation des pouvoirs et protège les droits et libertés. Ils considèrent que toute réforme touchant le système politique, le code électoral ou le statut constitutionnel du pouvoir judiciaire ne peut s'opérer qu'à travers un dialogue national global qui cristallise les options et définit les mécanismes de retour à la légitimité.
Appelant au dialogue, les personnalités signataires de la pétition se sont dites prêtes à travailler avec toutes les organisations sociales, partis politiques et personnalités nationales, et à communiquer avec les citoyens pour faire face à l'autocratie, défendre les libertés et assurer la séparation des pouvoirs.
Parmi les signataires, on retrouve notamment, Ayachi Hammami, Rachid Khachana, Dalila Msadek, Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Safi Said, Rami Salhi, Sihem Ben Sedrine, Fathi Touzri, Mohamed Hamdi, Khaled Chouket, Tarak Ftiti, Sofien Makhloufi, Ridha Belhaj, Yassine Ayari, Walid Jalled, Oussama Khelifi, Maher Medhioub, Amor Gheribi ou encore Iyadh Elloumi.