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Espérer le meilleur, se préparer au pire
Publié dans Business News le 13 - 01 - 2022

« Espérer le meilleur, se préparer au pire ». Telle est la conclusion formulée par un économiste spécialiste de la région MENA au sein d'une multinationale financière. A observer la trajectoire que prend l'économie du pays, il faudrait se préparer au pire. Et ce pire risque de se manifester à partir du 2e trimestre 2022. Autant dire demain.
Or, la cacophonie qui règne autour du document fuité contenant le programme de réformes que compte engager le gouvernement pour obtenir l'appui financier du FMI n'est nullement propice pour aboutir rapidement à un accord de financement avec l'institution financière multilatérale alors que c'est une étape-clé, la seule qui pourrait faire espérer le meilleur.

Certes, le gouvernement a manqué de clairvoyance en ne communiquant pas sur son initiative. Il n'empêche. Engager des consultations alors que l'urgence est absolue parait superfétatoire tant les défis sont les mêmes et les réformes à mettre en œuvre pour redresser les finances publiques et dynamiser l'activité économique du pays sont en attente d'exécution. Mais enfin, c'est depuis 2013 que la nécessité de maîtriser la masse salariale, de réviser la politique de subvention, de restructurer et de transformer le mode de gouvernance des entreprises publiques, d'améliorer le climat des affaires ont constitué des objectifs de réforme. Le programme conclut avec le FMI en 2013 du temps du gouvernement de Ali Laârayedh, « la feuille de route » du gouvernement de Mehdi Jomaâ en 2014, le second programme conclut avec le FMI par le gouvernement de Habib Essid en avril 2016, l'Accord de Carthage de juillet 2016 qui débouchera sur le gouvernement de Youssef Chahed, tous en portent le sceau. Ces problèmes ont-ils été résolus ? Pratiquement pas. Plus encore, c'est en 2016 déjà que la Banque mondiale publiait un document relativement alarmiste sur la viabilité de la dette. Plus tard, elle publiera la « Révolution inachevée » dans laquelle la Banque dévoilait les blocages empêchant l'économie tunisienne de pouvoir décoller. Ses auteurs pointaient du doigt l'économie de rente et la dégradation du climat d'affaires. Plus récemment, l'institution financière publiait un rapport accablant sur l'état des dépenses publiques. A quoi cela a-t-il abouti ? A rien, si ce n'est à une situation explosive en ce début 2022 parce que rien n'a été réalisé depuis et que le gouvernement de Nejla Bouden reprenne à son compte ce qui a été laissé pour compte. Fallait-il pour cela que la Cheffe du gouvernement actuel soit absolument dans l'obligation d'engager des consultations et autres tractations ou négociations sur ces mêmes sujets ? Et puis, avec qui ?
Avec les partis politiques qui ont contribué de près ou de loin à cette situation ? Avec ceux qui ont exercé le pouvoir, exécutif ou législatif, durant ces dernières années et provoqué la débâcle actuelle ? Comment cela se peut-il alors qu'ils considèrent que ce gouvernement est illégitime, né d'un coup de force contre la Constitution du pays ?
Fallait-il que le gouvernement consulte préalablement les partenaires sociaux avant de s'adresser au FMI ?

Aujourd'hui, l'UGTT semble plus préoccupée par l'échéance de son prochain congrès. Un rendez-vous dont on ne sait pas encore s'il aura lieu dans la mesure où une procédure de justice est engagée contre la tenue de ses assises qui devraient avoir lieu les 16,17 et 18 février 2022 à la suite d'un congrès extraordinaire houleux au cours duquel des amendements aux statuts et au règlement intérieur furent adoptés autorisant Noureddine Taboubi, l'actuel Secrétaire général et certains des responsables actuels de briguer un mandat supplémentaire à la tête de la centrale syndicale. Autrement dit, ils dénoncent un coup de force de Noureddine Taboubi et suggèrent implicitement que la position quelque peu conciliante de la direction actuelle de l'UGTT à l'égard du Président Kaïs Saïed, auteur lui aussi d'un coup de force contre la Constitution, tombe sous le sens.

S'agissant de l'Utica, sa crédibilité semble s'étioler à mesure que la crise économique devient plus aigue. Il y a un an, elle stigmatisait le faible soutien de l'Etat en faveur des entreprises pour faire face aux effets de la pandémie du Covid-19. On s'effrayait du flux de plus en plus grandissant des faillites et des dépôts de bilan, accusant l'Etat de dérobade. La situation se serait-elle transformée du tout au tout. Le redressement de nos entreprises aurait-il été aussi spectaculaire pour que l'organisation patronale historique signe un accord d'augmentation des salaires dans le secteur privé ? C'est visiblement ce qu'a estimé la direction actuelle de l'organisation patronale tunisienne. Sera-t-elle suivie pour autant par sa base ? Rien n'est moins sûr. En 2017, l'Utica a essuyé un vent de révolte sans précédent à la suite de la signature par ses représentants d'un accord d'augmentation des salaires dans le secteur privé. Les industriels du textile et de l'habillement avaient fait sécession à l'époque, quittant l'organisation patronale pour créer leur propre structure de représentation. Le phénomène allait faire tâche d'huile avec les industriels du secteur du cuir et de la chaussure, puis du secteur de la chimie. La situation actuelle des entreprises tunisiennes n'est pas plus florissante qu'elle ne l'était à l'époque. Bien au contraire. Et quand bien même elle l'aurait été. N'était-il pas plus utile à un moment où le discours sur l'austérité gagne du terrain que nos entreprises saisissent cette opportunité non pas pour distribuer des revenus mais d'investir pour gagner en compétitivité et en productivité ? Les dirigeants de la centrale patronale ne semblent pas convaincus de cela. Où en est l'Utica des plans sectoriels de relance que la centrale a promis d'élaborer et de présenter aux autorités du pays pour une mise en œuvre commune ? Au point mort. A-t-on évalué les risques d'une telle augmentation de salaires sur le niveau général des prix en l'absence d'une offre conséquente pour y répondre ? Là aussi, c'est le total mystère.
Après tout cela, faut-il espérer le meilleur ou se préparer au pire ?


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