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Politique, économie, social : la rentrée va être chaude !
Publié dans Business News le 02 - 09 - 2022

Entre soubresauts politiques répétés et la crise socio-économique qui se creuse davantage, la rentrée risque d'être chaude. Sur la scène politique, nous ne sommes qu'à mi-chemin du calendrier établi par le président de la République, Kaïs Saïed, depuis décembre 2021 dans le cadre de son projet juilletiste. Socialement et économiquement, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines.
Commençons par le politique. Quelques mois suivant la fameuse consultation électronique que le locataire de Carthage a été le seul ou presque à juger réussie, une partie du peuple tunisien a défilé dans les bureaux de vote un 25 juillet 2022 pour dire « oui » à la nouvelle constitution unilatéralement confectionnée par les soins du président de la République. Le plébiscite de Kaïs Saïed finalisé et la constitution promulguée, nous devons observer dans quelques jours un nouveau segment du processus prendre forme.
Le président de la République devrait se pencher sur la loi électorale en prévision des élections législatives prévues en décembre 2022, car – recommandations internationales obligent – le pays doit retrouver son fonctionnement normal avec des institutions démocratiques « légalement » installées. Kaïs Saïed devrait pondre ce texte dans un délai imparti ne dépassant pas le 16 septembre pour que les élections puissent se tenir à la date annoncée, bien que celle-ci ne soit pas encore officielle car non publiée dans le Jort.
La publication du nouveau code électoral risque de provoquer de nouvelles vagues. Certains ont déjà annoncé un boycott ou envisagent de boycotter ces élections pour plusieurs raisons. D'un côté, il y a ceux qui refusent de prendre part à ce rendez-vous de par leur opposition intrinsèque au processus du 25-Juillet dans l'ensemble – considéré un « putsch » - , ceux qui avancent que le président de la République se tissera un code sur mesure pour écarter les partis politiques, des structures auxquelles il ne croit point, si l'on se tient à sa philosophie politique et les grandes lignes de son projet qui trouve son fondement dans la gouvernance par les bases, et de l'autre, ceux qui attendent le texte, mais redoutent une exclusion. Jusque-là, les décisions du président de la République ont, en effet, laissé transparaître un rejet indéniable des partis politiques – certains plus que d'autres. Les appels au dialogue ont tous été ignorés et aucun n'a pris part à la mascarade consultative qui s'est déroulée à Beit El Hekma, pour des raisons « connues de tous », comme aime à le dire Kaïs Saïed.
Les partis politiques ne sont, cependant, pas les seuls à afficher leur préoccupation quant à la nouvelle loi. L'Instance supérieure indépendante pour les élections s'impatiente aussi, mais ses préoccupations sont plutôt d'ordre technique et logistique. Si le texte n'est pas prêt pour le 16 septembre 2022, le rendez-vous électoral risque des défaillances. Le porte-parole de l'instance a, rappelons-le, insisté sur le respect des délais pour que l'Isie puisse mener à bien ce processus électoral et assurer sa mission dans des conditions optimales.
Outre un nouveau parlement, le président de la République devra aussi œuvrer à l'instauration d'autres organes constitutionnels. Il a en charge, en plus de la Cour constitutionnelle qui devait voir le jour depuis des années, le conseil régional et territorial. Celui-ci devrait être régi par un décret et un code électoral spécifique.
Dans la foulée de la publication de la nouvelle constitution, nous avons, rappelons-le, découvert un nouvel organe législatif complémentaire – paraît-il – de l'Assemblée des représentants du peuple : le Conseil national régional et territorial, pierre angulaire du système de gouvernance par les bases que le chef de l'Etat affectionne particulièrement et considère comme un moyen favorisant l'expression la plus directe de la volonté du peuple. Ce Conseil devrait, selon la nouvelle constitution, être composé d'élus régionaux et territoriaux. Chaque conseil régional aura à élire trois membres afin de représenter leur région au Conseil national. Les personnes élues aux conseils régionaux élisent pour chaque territoire un seul député qui représentera le territoire en question au Conseil national.
Pour la Cour constitutionnelle, nous attendrons qu'un nouveau texte soit rédigé conformément aux dispositions de la nouvelle constitution et promulgué pour espérer voir naître ce garde-fou tant convoité.
Venons-en maintenant au socio-économique. Il est certain qu'une partie des Tunisiens attache de l'importance à l'évolution de la situation politique, mais d'autres n'ont les yeux rivés que sur leurs comptes bancaires, les rayons vides des magasins et les manuels scolaires. Cette rentrée s'annonce, en effet, chaude sur tous les plans. Dans un environnement économique marqué par une inflation galopante et une instabilité qui met en péril les investissements, les Tunisiens sont frappés de plein fouet par des pénuries successives, une cherté de vie qui ne cesse d'augmenter et des salaires insuffisants en stagnation et parfois menacés.
Depuis le début de l'été, le pays a été touché par des pénuries en carburant et plusieurs autres produits de première nécessité. Sucre, café, riz et autres produits alimentaires ont disparu des étalages. Le ministère indique que le réapprovisionnement reprendrait progressivement dans les jours à venir. Nous attendons de voir. Outre l'attente – parfois infructueuse – dans les stations de service et le couffin qui ressort presque vide des grandes surfaces et supermarchés, les Tunisiens se sont retrouvés face à une nouvelle problématique : la hausse vertigineuse des prix des fournitures scolaires.
À cela, vient s'ajouter le risque de manquer de transport en commun. Entre desservir les parents pour aller à leur travail et « gagner leur vie » et les élèves et étudiants, les sociétés de transport ont vite tranché. Ça sera l'éducation, prioritaire pour le président de la République et le pays.
A cela viennent s'ajouter les tensions entre le gouvernement et l'UGTT, même si les négociations ont récemment repris autour de certaines augmentations de salaires et la mise en application d'accord antérieurs. La Tunisie reste également tributaire de l'aboutissement des négociations avec le FMI pour l'obtention d'un soutien budgétaire de quatre milliards de dollars. Un accord dont la conclusion avait été annoncée par la Loi de finances pour le premier trimestre 2022.
L'ensemble des indicateurs sont au rouge pour cette rentrée et pour l'année 2023. La situation économique et sociale continue à pâtir de l'attention portée par les gouvernants à la situation politique. La rentrée s'annonce difficile pour tous les intervenants, et particulièrement pour le peuple tunisien.


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