L'ancien ministre et avocat, Mohamed Abbou, a commenté, mercredi 19 octobre 2022, la situation politique en Tunisie estimant que le président de la République devrait se retirer car son « état psychologique ne lui permet pas de gouverner ». Invité de Borhen Bsaïes sur les ondes d'IFM, il a qualifié l'entreprise juilletiste de Kaïs Saïed de non-sens assurant que le chef de l'Etat n'est « bon » que pour la parlotte. « Kaïs Saïed doit quitter le pouvoir car il n'y a aucun espoir à le réparer. Son état psychologique ne lui permet pas (de gouverner) et j'espère qu'il nous publiera, un jour, son dossier médical », a-t-il déclaré. Mohamed Abbou a signalé que le président de la République n'avait ouvert aucun dossier et entrepris aucune mesure concrète contre la corruption. Il a précisé, dans ce sens, qu'aucun des dossiers sur la présumée fortune douteuse de certains magistrats n'avait été examiné par le locataire de Carthage notant que ce dernier n'a fait que terroriser les juges au point que, pour quelques-uns, l'intérêt personnel et la famille priment sur celui du pays. Il a laissé entendre, dans ce sens, qu'aucun magistrat n'aurait le courage de trancher de manière juste et impartiale dans les gros dossiers car ils ont tous peur pour leurs têtes. Interpellé sur la solution à la crise actuelle, il a insisté sur le départ de Kaïs Saïed du pouvoir notant que l'alternative n'est pas dans la nouvelle constitution. Il a ajouté que le seul problème avec l'ancienne constitution était la personne « honnie » du leader du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi.