Le secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire, Lassâad Yaâcoubi a affirmé qu'il n'y avait pas de fronts ouverts avec le ministère de l'Education, mais de simples négociations et accords. Il a assuré que la fédération avait fait des concessions. Il a insisté sur l'importance de respecter les décrets et les arrêtés publiés dans le Journal officiel de la République Tunisienne. Invité le 14 novembre 2022 durant l'émission "Emission impossible" animée par Borhen Bsaies et diffusée sur les ondes de la radio IFM, Lassâad Yaâcoubi a indiqué que la prime accordée au titre de la rentrée scolaire représentait 75% du salaire brut. Cette prime augmente en raison des primes et des augmentations opérées au niveau du salaire brut. « Le gouvernement ne veut pas respecter cela... Comme si nous avions pris seuls cette décision... Le dossier des heures supplémentaires n'est pas fermé... L'un des articles de la convention portant sur la retraite pour inaptitude au travail n'a toujours pas été appliqué. Le gouvernement ne veut pas l'appliquer... Il s'agit d'une mesure applicable aux enseignants âgés de 75 ans et n'ayant pas complété les 35 années de service. Il sera, pour des raisons médicales et après consultation d'une commission médicale, mis à la retraite. L'opération inclut une bonification de cinq ans », a-t-il déclaré. Lassâad Yaâcoubi a rappelé que trois accords importants ont été conclus durant les dernières années. Il a expliqué que les enseignants se trouvaient en haut de la grille salariale. Néanmoins, la hausse des prix continue et ne permet pas de ressentir la différence. Il a estimé que le gouvernement n'était pas capable de maîtriser la situation. Le secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire a expliqué que la décision de blocage des notes avait été prise depuis la date du 1er septembre. Il s'agit d'une mesure prise par l'instance administrative. Il a considéré qu'il y avait une indifférence de la part du gouvernement quant aux revendications sociales. Le gouvernement, selon lui, ne respecte pas ses engagements et enfreint la loi. Il s'est interrogé sur les mesures visant à débloquer la crise financière. « Le gouvernement est incapable de gérer la situation économique... Comment allez-vous résoudre la crise ? S'il existe une vision et un programme national permettant de sortir de la crise et d'améliorer la situation sociale, nous sommes prêts à en supporter les conséquences ! Néanmoins, si vous comptez régler la question en augmentant les revenus fiscaux, si les citoyens en paieront le prix, si vous êtes incapable de présenter des garanties au sujet de la monopolisation, des pénuries de produits de base et de la spéculation, nous ne pouvons pas interagir avec vous ! », s'est-il exclamé en s'adressant à l'équipe de Bouden. Par la suite, Lassâad Yaâcoubi a assuré que soutenir le processus entamé depuis le 25 juillet 2021 ne signifiait pas un soutien absolu au gouvernement et au président de la République, Kaïs Saïed. Il a fortement critiqué la conclusion d'un accord entre le gouvernement et le Fonds monétaire international. Il a assuré que la fédération continuera à défendre les intérêts des enseignants et à chercher à améliorer leur situation et conditions de vie. Concernant l'amendement du statut de l'UGTT, Lassâad Yaâcoubi a expliqué que ceci devait avoir lieu dans le cadre du congrès de la centrale syndicale. Il a estimé que le recours à la justice concernant cette approche pouvait nuire à l'UGTT. Il a insinué qu'il se trouvait actuellement devant le fait accompli et qu'il respectait les décisions des dirigeants de la centrale syndicale.