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Ajbouni : Meloni a trouvé un terrain d'entente avec Saïed, car les deux sont d'extrême droite
Publié dans Business News le 12 - 06 - 2023

L'ancien député et figure du mouvement Attayar, Hichem Ajbouni a considéré que la Tunisie n'a rien achevé en ce qui concerne les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) ou en ce qui concerne la rencontre entre le président de la République, Kaïs Saïed et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni et du Premier ministre néerlandais, Mark Rutte.
Invité le 12 juin 2023 à « La Matinale » de Malek Khaldi sur Shems Fm, Hichem Ajbouni a pointé du doigt l'absence de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden et la ministre des Finances, Sihem Nemsia. « Najla Bouden était présente pour les au-revoir… Peut-être qu'elle a prononcé un « macha allah » au sujet de la réussite de la rencontre… En tant que Tunisiens, nous n'avons toujours pas entendu la cheffe du gouvernement nous expliquer ce que son équipe compte faire… Personne ne sait ce qui figure dans l'accord entre le gouvernement et les experts d'octobre 2022… Le système en place traite les Tunisiens comme des sujets. Quelle est la différence entre des citoyens et des sujets ? Un citoyen fait partie de la prise des décisions importantes à travers les élus au parlement ou la société civile, les partis et les organisations. On remarque que depuis le 25-Juillet aucune partie n'est consultée », a-t-il ajouté.
Hichem Ajbouni a indiqué que parfois des organisations étaient invitées afin de créer l'illusion de l'approche participative. Le décret n°117 et la nouvelle constitution indiquent, selon lui, que la politique du gouvernement est fixée par le président de la République. Or, Kaïs Saïed n'en assume pas la responsabilité puisqu'il évoque souvent des comploteurs et des individus dont il est le seul à connaître l'identité et qui sont derrière la complexité de la situation actuelle.
M. Ajbouni a rappelé que Kaïs Saïed détenait tous les pouvoirs et que les Tunisiens s'en rendront compte prochainement et remarqueront l'absence de réformes liées à la situation économique. Hichem Ajbouni a évoqué l'exemple de la question écologique à Sfax. Le président de la République s'y était rendu le 10 juin 2023 sans aborder la gestion des déchets et l'accumulation des ordures ménagères. L'ancien député a insisté sur l'absence de proposition à ce niveau.
Hichem Ajbouni a assimilé Giorgia Meloni à une deuxième cheffe du gouvernement de la Tunisie. « Le premier Etat à avoir deux cheffes du gouvernement est la Tunisie. La première est non résidente. Il s'agit de Meloni. La deuxième est Madame Najla Bouden qui est installée en Tunisie… Elle ne défend pas les intérêts de la Tunisie… Meloni n'œuvre pas pour les beaux yeux de la Tunisie… Elle fait partie de l'extrême droite… Elle a trouvé un terrain d'entente avec Kaïs Saïed, car les deux appartiennent à l'extrême droite. Il a parlé d'un changement de la composition démographique de la Tunisie… Il s'agit d'une déclaration dangereuse et fasciste », a-t-il dit.
Hichem Ajbouni a critiqué l'absence d'excuses de la part de la présidence de la République au sujet des déclarations concernant les migrants subsahariens. Il a indiqué que le communiqué en question n'a pas été retiré. Il s'est, aussi, interrogé sur les échanges entre le président et la présidente du conseil ministériel italien. M. Ajbouni a évoqué la question des Tunisiens se trouvant en Italie. Il est revenu sur les suicides de certains et les décès dans des conditions douteuses d'autres ayant eu lieu dans des centres de détention italiens. Il a, aussi, évoqué l'absence d'ambassadeur et de consuls en Italie.
Le dirigeant d'Attayar a estimé que Kaïs Saïed ne se souciait pas des intérêts de la Tunisie. Il pense, selon lui, uniquement aux présidentielles de 2024. Il veut éviter une explosion sociale jusqu'à cette date-là. Il cherche à rester au pouvoir sans qu'il n'y ait de réalisation aux niveaux social ou économique. « Il a jeté tous ses opposants en prison ou le seront prochainement. Combien d'affaires de complot contre la sûreté de l'Etat, a-t-on vu ? Près de trois affaires ! Combien de déclarations au sujet d'une tentative d'assassinat du président de la République ? Il s'agit d'un écran de fumée afin de dissimuler l'échec économique et social… Il cherche à dissimuler son échec… Il ne parle que de comploteurs, d'ivrognes, de traîtres et autres… Nous avons appris son discours par cœur… Nous savons ce qu'il dira en avance », a-t-il déclaré.
Hichem Ajbouni a considéré que la question migratoire devait être abordée différemment. Les Tunisiens choisissent d'immigrer en raison de l'incapacité de l'économie à produire de la richesse. Afin de lutter contre ce phénomène, il faut se pencher sur la question des réformes économiques. Il a indiqué que la moyenne du taux de croissance économique sur la dernière décennie était proche du zéro. Ceci empêche la création d'emplois. M. Ajbouni a qualifié les entreprises communautaires de gros mensonges. Il a évoqué la révocation du président de la commission nationale chargée de la conciliation pénale et l'inefficacité de cette structure.
Le dirigeant d'Attayar a assuré qu'il s'opposait aux politiques de Kaïs Saïed et non à sa personne. Il a indiqué que le président de la République s'est retrouvé face à une démocratie et à une justice défaillantes. Au lieu de réformer, il a détruit ces institutions. Il a considéré que le président du Conseil provisoire de la justice aurait dû démissionner après les déclarations du président au sujet de l'arrestation des accusés dans l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat. Il avait considéré que les magistrats qui innocenteraient les accusées étaient leurs complices.
Revenant sur la visite de la délégation européenne en Tunisie, Hichem Ajbouni a affirmé que la Tunisie avait besoin de mobiliser quinze milliards de dollars et qu'un accord de 900 millions d'euros ne changerait rien à la donne. Il ne s'agit pas, selon lui, d'une réalisation. Le dirigeant d'Attayar a tenu à rappeler qu'il ne s'agissait que d'une déclaration d'intention et non d'un accord conclu entre la Tunisie et l'Union européenne.
Hichem Ajbouni est revenu sur les déclarations du chef de l'Etat au sujet du détournement d'un don de 500 millions de dollars, le tunnel creusé sous la résidence de l'ambassadeur français en Tunisie, les incendies suspects, le politicien ayant cumulé une fortune égale à 1.500 milliards et les tentatives d'assassinat. Il s'est interrogé sur l'absence d'enquêtes et de révélations à ces sujets. Pour ce qui est de l'arrestation de Ridha Belhadj Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, Jaouhar ben Mbarek, Chaima Issa, Lazhar Akermi et Abdelhamid Jelassi, le dirigeant d'Attayar a indiqué que ces derniers n'ont pas été auditionnés durant cent jours. Il a insinué que l'absence d'avancement de l'enquête était liée à l'absence de preuves.
Hichem Ajbouni a indiqué que le fils de Ghazi Chaouachi, Elyes Chaouachi, a été convoqué par l'unité de lutte contre la cybercriminalité. Cette convocation serait liée à des déclarations critiquant la ministre de la Justice, Leila Jaffel. « La ministre de la Justice, est-elle au-dessus des critiques ? On nous parle de démocratie… On arrête Ghazi Chaouachi. On le prive des livres. Il s'agit d'une farce ! On le prive des visites directes. Il n'a pas pu voir sa petite-fille alors qu'il avait une autorisation de la part d'un juge… Le directeur de la prison lui a interdit cela… Kaïs Saïed parlait hier d'humanisme… C'est cela l'humanisme selon le système de Kaïs Saïed… Ghazi Chaouachi représenterait un danger pour sa petite-fille… Les livres que sa famille lui a envoyés représentent un danger pour le pays ! », s'est-il exclamé.
Hichem Ajbouni a considéré qu'il s'agissait d'atteintes à Ghazi Chaouachi. Il a considéré que la Tunisie n'était plus un Etat de droit et d'institution. Il a critiqué les accusations de terrorisme à l'encontre de Ghazi Chaouachi d'une part et la qualification de l'auteur de l'attaque de Djerba de criminel. Il a considéré qu'il n'y avait plus de garantie des droits des citoyens. Il a assimilé la Tunisie à une ferme soumise au caprice de Kaïs Saïed. Il a critiqué l'arrestation d'individus en se basant sur les déclarations d'indicateurs. Celles-ci sont comiques et n'ont ni queue ni tête. Ceci n'a pas empêché les juges d'instruction d'émettre des mandats de dépôt.


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