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L'impasse budgétaire serait-elle pour bientôt ?
Publié dans Business News le 11 - 06 - 2024

Il conviendrait de l'admettre. Chaque mois qui passe est un pari gagné pour le gouvernement dans sa gestion des finances publiques. Un pari gagné sur ceux qui, chaque mois, prédisait le défaut de paiement. Faudra-t-il s'y faire à cette ritournelle ?
Déjà, on prédit des difficultés budgétaires au second semestre de cette année 2024. Il est vrai que le gouvernement sera confronté à des échéances de paiement encore lourdes. Exemple : d'ici à la fin de l'année, il devra s'acquitter de 17,6 milliards de dette sur un total annuel estimé à 24,7 milliards de dinars. Les tensions budgétaires apparaîtront au début du second semestre 2024, prédit-on. La saison estivale correspond à un creux des recettes fiscales alors que les plus importantes échéances de dette interviennent au cours de cette même période. Soit.
Sauf que, à pareille période l'année dernière, la situation budgétaire était pratiquement similaire. Cela n'a pas empêché le gouvernement de boucler son budget. Pourquoi n'en serait-il pas autrement cette année aussi ?

Cela se pourrait compte tenu du fait que pour boucler son budget 2023 le gouvernement a dû emprunter plus que ce qui était prévu. Il est fort possible que le phénomène se reproduise cette année. Toutefois, une interrogation s'impose : est-ce que l'option de faire appel au marché financier intérieur pour financer le déficit budget comme ce fut le cas l'année dernière serait encore possible ? Probablement. A moins que la Banque centrale de Tunisie (BCT) ne mette le holà en resserrant la vis de sa politique de refinancement sur le marché monétaire. Depuis quelques temps, la BCT a sensiblement réduit ses interventions sur le marché monétaire. Le montant de ses appels d'offres affiche actuellement 4,7 milliards de dinars contre 8,3 milliards de dinars une année auparavant. En ce début de juin 2024, le volume global de refinancement de la BCT atteint 14,3 milliards de dinars contre un montant de 15,8 milliards à pareil moment en 2023. Toutefois, on peut y voir aussi une manière de reculer pour mieux sauter. Autrement dit, l'autorité monétaire n'anticiperait-elle pas les besoins de financement du gouvernement pour les satisfaire, le cas échéant ? Particulièrement ses échéances de dette extérieure ? Les réserves en devises du pays atteignent actuellement 106 jours d'importations contre 91 jours l'année dernière.
En tout cas, cette option ne sera pas sans impact majeur sur l'investissement. En effet, un recours exclusif au marché intérieur risque d'accentuer davantage l'effet d'éviction du secteur privé dans sa quête de financement alors qu'il représente actuellement le seul vecteur de la croissance, celle-là qui pourrait sortir le pays de l'ornière de la crise économique et sociale et de la spirale de l'endettement. Selon les estimations de la Banque mondiale (BM), l'investissement n'évoluerait qu'au rythme de 5,6% en 2024 après l'hécatombe de 2023 (-10,7%). Le Fonds monétaire international (FMI) verse dans le même sens prévoyant une stagnation du taux d'investissement à 12,2% du PIB en 2024 par rapport à 2023 alors qu'ailleurs, ce taux tourne autour d'une moyenne de 25%.

Le gouvernement ne gagnerait-il pas à rechercher d'autres sources de financement que l'emprunt et surtout l'emprunt intérieur ? Accroître les ressources propres sans augmenter la pression fiscale n'est-il plus possible ? Voire. Car des réservoirs de ressources existent. Ils pourraient au moins atténuer cette frénésie de l'endettement. L'option de cession des biens confisqués a-t-elle été suffisamment explorée ? Voire. En 2020, on recensait près de 2 700 actifs saisis. Cependant, on ne sait pas combien d'actifs ont été cédés alors qu'on en connait le montant global: 1,5 milliard de dinars environ. Une évaluation de ce qui reste comme actifs saisis et leurs éventuelles cessions allégeraient forcément les besoins d'emprunt de l'Etat. Lors de sa publication en 2014, une étude de la BM intitulée « Tunisie : la révolution inachevée » avait fait grand bruit estimant que la famille Ben Ali-Trabelsi accaparait 25% des revenus du secteur privé. Il convient de considérer la valeur des actifs sous-jacents à cette estimation : considérable. N'est-il pas temps d'envisager sérieusement leur destinée. En d'autres termes, de les céder avant qu'ils ne valent plus rien et qu'ils deviennent à leur tour une charge financière supplémentaire pour l'Etat ?


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