Les tensions montent dans le secteur de la santé publique. Face à une situation jugée critique, plusieurs structures syndicales, dont la Fédération générale de la santé, le syndicat général des médecins, pharmaciens et dentistes hospitalo-universitaires, ainsi que celui des médecins, pharmaciens et dentistes de la santé publique, ont lancé un avertissement clair : si leurs revendications ne sont pas prises en compte, une grève nationale sectorielle sera observée le 24 avril prochain. Dans un communiqué commun, les syndicats dénoncent « la dégradation continue du système de santé », pointant un manque flagrant de personnel, de matériel, et une pression croissante sur les établissements publics. Cette situation a conduit à des décisions judiciaires sévères à l'encontre de certains professionnels de la santé, ont-ils déploré. Les syndicats réclament notamment une révision des textes encadrant la responsabilité médicale et les droits des bénéficiaires des services de santé. Ils demandent également la mise en place de normes techniques claires pour encadrer les actes médicaux, un renforcement urgent des ressources humaines, ainsi que « le respect du droit syndical et l'ouverture de négociations collectives ». Autre point critique : le règlement des dettes accumulées par la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) envers les hôpitaux publics. Les syndicats estiment qu'un tel remboursement est indispensable pour relancer le fonctionnement des structures hospitalières et garantir des soins de qualité aux citoyens. Sans réponse rapide des autorités, le secteur de la santé publique pourrait donc connaître une paralysie totale dans les prochains jours.