Homme d'affaires, médecin, organisateur du festival de jazz de Tabarka, ancien maire de la ville, Jilani Daboussi est incontestablement une des personnalités les plus en vue de la région de Tabarka. Son hôtel et sa clinique ont été incendiés samedi 9 avril par une cinquantaine d'énergumènes que M. Daboussi aurait déjà identifiés comme étant d'anciens membres du RCD. Vendredi dernier, Jilani Daboussi a participé à une émission de la télévision publique à propos du développement régional. Désigné par l'UTICA, en tant que représentant de la fédération de la santé, M. Daboussi a rempli sa mission et sa prestation a été saluée par ses pairs. Le lendemain, samedi, un de ses proches est venu l'alerter. D'anciens membres du RCD seraient en train de distribuer de l'argent à de jeunes habitants de la région pour semer le trouble dans sa clinique de dialyse et dans son hôtel. Un hôtel d'une quarantaine de chambres sis au centre-ville de Tabarka. Vers midi, ils sont passés à l'acte. « Une cinquantaine de personnes, nous dit-il, en train de scander « Daboussi, associé des Trabelsi ». Or mon seul contact avec les Trabelsi était dans l'affaire du Festival de jazz lorsque Imed Trabelsi a fait capoter le festival pour qu'il puisse lever des fonds et organiser ses propres manifestations», se défend-il. Résultat des courses : tout le rez-de-chaussée de l'hôtel est incendié et la clinique est totalement partie en flammes. Les patients et les quelques clients de l'hôtel ont été préalablement délogés. Djilani Daboussi a déposé plainte et aurait même fourni l'identité de quelques uns parmi les incendiaires. Il a réussi à sauver quelques machines de dialyse et a orienté ses patients vers quelques cliniques. « La solidarité entre médecins a bien joué et mes confrères ont accepté de prendre en charge ces malades », nous dit-il sur un ton totalement abattu. On rappelle que Djilani Daboussi semblait être, ces deux dernières années, en disgrâce au sein du RCD, dont il a été un fervent militant, et a perdu les dernières élections municipales.