Les 187 Etats membres du Fonds monétaire international (FMI) ont demandé, samedi à Washington, de prêter une «attention particulière» aux répercussions économiques des révolutions arabes, notamment tunisienne. L'après-révolution en Tunisie et en Egypte et l'aide à d'autres pays arabes ont été longuement discutés à Washington. Le FMI a été chargé d'une évaluation économique dans le cadre d'un «plan d'action commun» de cinq institutions internationales d'aide au développement pour l'Afrique du Nord, le Proche et Moyen-Orient. D'après des projections, les pays arabes importateurs de pétrole devraient afficher en 2011 une croissance autour de 2%, très insuffisante par rapport à leur croissance démographique, dans un contexte de prix de l'énergie et de l'alimentation élevés. «Des sources de revenus, par exemple le tourisme, pourraient être moins élevées qu'elles ne l'étaient en 2010», a souligné Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI. «Nous pouvons bâtir ensemble un avenir meilleur pour ces pays. Et ce n'est pas seulement important pour l'Egypte et la Tunisie, c'est important pour le monde entier parce que c'est un exemple qui va avoir beaucoup de répercussions», a affirmé M. Strauss-Kahn. D'après l'agence ATS