Le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, a affirmé que «la page est tournée sur les événements survenus aujourd'hui», en évoquant les dérapages enregistrés, mercredi 10 octobre 2012, à la place Mohamed Ali, où le mouvement de protestation, mené par 300 agents de la Transtu devant le siège de l'UGTT, a conduit à des accrochages verbaux et physiques. Dans une déclaration à la presse, en marge de l'inauguration de la 10ème édition du SIAT (salon international de l'Agriculture et des Technologies), Jebali a indiqué qu'il n'accuse personne d'être derrière ces événements «tout en qualifiant la relation entre le gouvernement et l'UGTT d'"excellente"». Il a précisé qu'«à la suite des contacts établis avec le secrétaire général de l'UGTT, Houssine Abassi, la page a été tournée». Le chef du gouvernement a lancé un appel «à tous les responsables pour qu'ils tiennent compte de la situation délicate par laquelle passe le pays et mettent l'intérêt de la Tunisie et de son peuple au-dessus de toute autre considération». Dans un autre chapitre, interrogé, à propos de la vidéo qui circule sur Internet montrant le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, en réunion avec un groupe de salafistes, M. Jebali a refusé de la commenter, affirmant «ne l'avoir pas encore vue». Rappelons que les agents de la Transtu avaient observé, mardi et mercredi, une grève paralysant le transport public dans le Grand Tunis Le secrétaire général adjoint à l'UGTT, Sami Tahri, avait déclaré à la TAP, qu'«un groupe de personnes intruses parmi les manifestants ont lancé des pierres sur les membres de l'UGTT qui sont venus soutenir les agents de la Transtu. Ce groupe d'agresseurs est composé de criminels, de personnes de mouvance salafiste et de partisans du parti Ennahdha qui veulent porter atteinte à l'Union». (Lire notre article)