L'UGTT a spécifié, dans un communiqué daté de ce lundi 10 décembre 2012, les secteurs qui ne seront pas touchés par la grève générale et qui garantiront un service minimum. Ainsi, les services d'urgences et ceux de chirurgies des hôpitaux, les boulangeries, les équipes d'interventions de la STEG et de la SONEDE ainsi que certaines sociétés comme celles produisant du ciment, assureront leurs services normalement. On note, dans ce contexte, que des délégations syndicales des Etats-Unis et de la France vont venir pour soutenir l'UGTT, selon la page Facebook officielle de l'organisation syndicale. Concernant les affirmations du gouvernement selon lesquelles, cette grève coûtera à la collectivité nationale 700 millions de dinars (MD), le SG adjoint de l'UGTT chargé de la communication Sami Tahri a indiqué dans une déclaration à Mosaïque Fm que les estimations des experts «payés» sont fausses. Si cela est vrai, donc la réciproque l'est aussi rétorque M. Tahri en déclarant : «Si la Tunisie gagne 700 MD par jour et qu'on fait le calcul sur un an, nous serions parmi les pays riches !». Il a rappelé qu'il est vrai que la grève du 13 janvier 2011 a eu des répercussions négatives sur l'économie mais la Tunisie a gagné le départ de la dictature, précisant que l'enjeu cette fois-ci est de mettre fin à la violence. Notons que selon Moez Joudi, universitaire et expert international en gouvernance, «Ce n'est pas la grève générale du 13 décembre qui aura des impacts négatifs sur l'économie nationale, mais le rendement et l'incompétence de ce gouvernement que nous endurons depuis un an».