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Hamadi Jebali a reconnu son échec, et vous, c'est pour quand M. Laârayedh ?
Publié dans Business News le 24 - 02 - 2013

Ils ont longtemps nié leurs échecs pour nous parler de leurs succès. Ils ont longtemps tancé les médias, l'opposition et la société civile qui les critiquaient. Ils les ont dénigrés, menacés et agressés.
Ils, ce sont les ministres, députés, simples militants sincères et mercenaires opportunistes d'Ennahdha, du CPR et d'Ettakatol.
Comment se sentent-ils maintenant, après que leur grand chef ait avoué ses échecs et demandé pardon ? Ils ne sentent rien ! Aucun d'eux n'est venu relayer le chef du gouvernement démissionnaire dans ses aveux. Aucun d'eux n'a dit à ces médias et cette opposition, vous aviez raison !
Pire, ils continuent dans le déni et trouvent les prétextes pour justifier leurs échecs en continuant à tancer, dénigrer et agresser leurs critiques. Ils sont toujours dans le déni, dans la victimisation.
Et la meilleure preuve de ce déni des réalités et des évidences, la nomination, par le conseil de la choura du parti islamiste, du nouveau chef du gouvernement, Ali Laârayedh.
L'idée même que le destin des Tunisiens soit entre les mains des membres du conseil de la choura est insupportable.
Ces membres, frappés d'amnésie et de début d'Alzheimer, qui ne se rappellent plus la chevrotine de Siliana, les manifestants tués à l'ambassade américaine ou les orphelins de Lotfi Nagdh et de Chokri Belaïd.
Avec tout le respect que l'on doit à Ali Laârayedh, ce monsieur ne peut être l'homme de la situation. Il n'a pas réussi sa mission à l'Intérieur, comment peut-il la réussir à la tête de tout un gouvernement ?
On pourra dire que je suis en train de faire un procès d'intention. Soit !
Il faudra analyser sans a priori ? Soit !
Sur la base de quel programme Ali Laârayedh a-t-il été nommé à ce poste ? Aucun !
A-t-il promis un gouvernement de technocrates ou d'union nationale avant de se faire nommer ? Il n'a rien promis !
A-t-il annoncé qu'il allait garder la troïka telle qu'elle, qu'il allait la réduire ou l'élargir ? Rien de tel !
Sur la base de quoi donc Ali Laârayedh a-t-il été nommé, alors qu'il n'a pas les compétences requises (vu ses échecs à la tête de l'Intérieur) et qu'il n'a dévoilé aucune feuille de route ?
La réponse est simple. Sur la base de la loyauté au programme préétabli par Ennahdha et ses dirigeants.
Au conseil de la choura, on estime qu'il est le plus capable à mettre à exécution ce programme et à mener à terme le grand projet islamiste. En clair, les membres de la choura estiment que Laârayedh est le parfait exécutant obéissant.
Mais il y a une question à laquelle aucun membre de ce Conseil de la choura n'a de réponse. Pourquoi Ali Laârayedh réussirait-il là où Hamadi Jebali a échoué ? S'il avait une potion magique, ça se saurait !
En quelques jours, et depuis l'annonce de son initiative d'un gouvernement de technocrates, Hamadi Jebali a réussi à renverser la vapeur et à obtenir les encouragements d'une bonne partie de l'opposition, des médias et des partenaires étrangers. Proposition qu'Ennahdha a refusée.
Ali Laârayedh va donc devoir exécuter le programme d'Ennahdha que refuse une bonne partie de l'opposition et des partenaires étrangers.
Il va devoir partir avec un handicap de taille, son historique dramatique à la tête de l'Intérieur.
Les membres du conseil de la choura ont-ils pensé aux conséquences sur le pays d'un tel tour de force ? Le doute est permis ! Ils n'ont pensé qu'à leurs propres intérêts partisans !
Leur secrétaire général les a prévenus, ils ne l'ont pas écouté. Ils l'ont désavoué le poussant à la démission, à avouer ses échecs et à demander pardon.
Les membres du conseil de la choura jouent maintenant la fuite en avant en refusant d'admettre que leur politique est vouée à l'échec, comme a fini par le reconnaître M. Jebali.
Ils ne peuvent même plus accuser leurs adversaires et les médias de nahdhaphobie, vu le soutien de ces derniers à Hamadi Jebali, lorsqu'il a fait preuve de bon sens en privilégiant les intérêts suprêmes de la nation.
Avec Ali Laârayedh, on va sauter maintenant dans l'inconnu avec la bienveillance de Moncef Marzouki.
Sa seule planche de salut est de nommer des personnes réellement indépendantes à la tête des ministères régaliens et aux Affaires religieuses et de retirer le mot exclusion de son vocabulaire. Chose qu'il ne fera jamais, puisque ceux qui l'ont nommé la refusent.
Sa tâche est d'autant plus rude que les partenaires d'Ennahdha se positionnent de nouveau sur l'échiquier, espérant obtenir un os.
Moncef Marzouki est redevenu soudain clément à l'égard du parti islamiste. Mohamed Abbou, le démissionnaire par Facebook, est revenu sur sa décision en courant : « eh, oh, je n'ai pas démissionné, je suis encore là ! ». Sihem Badi et Abdelwahab Maâter se frottent les mains pour recevoir leurs dividendes, après s'être farouchement opposés à Hamadi Jebali.
Ali Laârayedh traîne un peu trop de boulets pour réussir. Il a son historique qui ne joue pas en sa faveur. Il doit exécuter aveuglément le programme insensé de son parti. Il doit composer avec les opportunistes et capricieux de tous bords.
Or, pour sauver le pays, il n'y a pas 36.000 solutions. Il faut nommer des personnes apolitiques et non intéressées à la tête des ministères régaliens, appliquer strictement les lois de la République et mettre en place les instances indépendantes des élections de la magistrature et des médias ! Toute autre solution est vouée à l'échec. Il est impossible pour Ali Laârayedh de réussir là où a échoué Hamadi Jebali. A moins d'un miracle (pour ceux qui y croient) à travers lequel il se démarque et signifie à tout le monde qu'il n'est pas un simple pantin…
N.B : Pensée à Sami Fehri et Nabil Chettaoui, sous les verrous depuis des mois, en attente de leurs procès.


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