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Tunisie-Tourisme : Il suffit de la mauvaise presse qui nous colle aux fesses
Publié dans Business News le 03 - 09 - 2013

Le 30 août passé, au 12h45 de la chaîne française M6, les téléspectateurs ont été tenus en haleine devant un reportage de deux minutes et miettes qui mettait encore six pieds sous terre le tourisme tunisien. Dans le mini-film, l'on voyait des touristes français se plaindre d'une arnaque qu'un tour opérateur français leur aurait faite.
Dans la vidéo, le nom de ce dernier n'a pas été mentionné, prenant garde à ne pas souiller sa réputation, en revanche, les protagonistes ont pris un malin plaisir à citer, sans mésaise aucune, le nom de l'hôtel et de la destination, nous citons : Djerba en Tunisie. Alors pour la peine, le tour opérateur en question est le géant Marmara.
Le reportage rapporte le témoignage de touristes français qui ont opté pour des vacances dans un établissement hôtelier à Djerba, un choix motivé par une brochure fort attrayante fournie par le tour opérateur. Mais une fois arrivés sur place, surprise ! Et pas des plus joyeuses… Les vacanciers, venus passer une semaine au soleil, découvrent des dysfonctionnements notamment dans le restaurant et la piscine. Alors, ils crient au scandale et sont verts de colère sur fond de déception.
Une fois rentrés chez eux, ils décident de porter plainte contre le tour opérateur qui, au final, ne leur a vendu que du vent ! Nous pouvons jurer nos grands dieux que ce type de mésaventure n'est pas unique en son genre et n'est sûrement pas une exception. Mais le hic dans cette histoire c'est que l'on y voit clairement un brin d'acharnement contre le tourisme tunisien. Car ce que l'on retient du reportage c'est, nulle mention du nom du tour opérateur, mais bien celui de la destination. La première chaîne nationale n'a vraisemblablement pas accusé le coup et a aussitôt riposté en confectionnant un reportage « droit de réponse » sur le lieu de l'incident au cours duquel certains touristes ont loué la destination et l'établissement. Bien joué !
Ne nous leurrons pas cependant. Nous sommes parfaitement conscients des faiblesses du secteur touristique, de ses maux, de ses problématiques et de ses écueils. Nous sommes parfaitement conscients que le secteur, qui contribue à hauteur de 7% dans le PIB, souffre de tous les compromis de la restructuration nécessaire pour le décharger des séquelles de la révolution mais encore d'un cumul de mauvaise gouvernance.
Le dossier du tourisme, bien que brûlant comme la braise, balancé d'un ministre à l'autre, demeure au frais. Rien ne va plus. Pis : les autorités compétentes se sont engagées dans l'idée de constituer un fonds de gestion des actifs des unités hôtelières pour le rachat de leurs crédits qu'elles n'arrivent plus à rembourser.
Cerise sur le gâteau : il s'agit d'un fond étranger, ce qui signifie que des personnes physiques ou morales seront en passe de devenir les propriétaires légaux de l'établissement hôtelier en difficulté et pourront en faire ce que bon leur semble. Il faut savoir que l'indice d'endettement du secteur touristique s'affichait à hauteur de 31% sur la période de 2004 à 2010. Sachant que la période post révolution (2011-2013) a été la pire en termes d'évolution d'indicateurs économiques, elle marque même la dégringolade par excellence, le taux d'endettement a grimpé.
Le journaliste du reportage de la première chaîne nationale a commenté l'incident à Djerba par une sorte de claque pour les opérateurs du secteur touristique, en ce sens que cela les incitera à davantage de vigilance et, par surcroît, de qualité de service digne d'une destination aussi prisée et notoire. Une claque, oui, cela reste un point de vue. Mais le fait est que la responsabilité de la décadence du tourisme tunisien n'est pas du seul ressort des autorités « compétentes » ou des hôteliers. Loin des chiffres et des statistiques, qui soit dit en passant, ne sont plus un tant soit peu crédibles sous la chapelle du gouvernement actuel n'ayant aucun scrupule à falsifier les chiffres pour nous balancer un « tout va bien dans le meilleur des mondes », il suffit de s'offrir un petit séjour dans un hôtel situé dans une station balnéaire comme Hammamet, Monastir ou Djerba. L'établissement aura beau être classé cinq étoiles, cela n'épargnera pas la médiocrité du service pour un très mauvais rapport qualité/prix.
Mais la toile est plus disgracieuse que cela, car le tourisme ne se limité pas aux murs de l'unité hôtelière. Les touristes adorent s'adonner à l'activité d'exploration, de ballade et de découverte. Alors, un témoin passant ses vacances sur l'île des rêves Djerba la douce, s'est pris du plaisir d'aller découvrir une plage dans les environs de la zone touristique. A sa stupéfaction, des déchets de toutes sortes s'empilaient sur le sable fin empêchant même l'admiration d'une mer turquoise décorée de bouteilles en plastiques. Ces déchets ne sont pas l'œuvre de l'hôtelier mais bien celle du simple citoyen qui ne se préoccupe pas le moins du monde de l'image de son pays aux yeux des étrangers.
Ce simple citoyen contribue même à accorder davantage de crédit à cette réputation collée au peuple arabe : « qu'il est sale ». Sinon, un autre témoin, une dame suissesse possédant une maison d'hôte à Djerba, nous a rapporté que maintes fois elle a demandé auprès de la municipalité de résoudre enfin le problème lié à l'emplacement des déchets, mauvaise pioche, elle recueille toujours la même réponse à savoir : « cela n'est pas de notre ressort madame et nous ne pouvons rien y faire ».
Entre la mauvaise presse qui nous colle aux fesses par les médias étrangers, le gouvernement qui fait la sourde oreille et claque la porte au nez des professionnels du secteur sans prêter attention à leurs doléances et revendications, le tourisme tunisien se place aujourd'hui dans le fin fond du gouffre aussi pessimiste et négative que cette expression puisse être. Car cela est la stricte vérité, le secteur qui fait vivre plus de deux millions de personnes s'enfonce de manière « criminelle » sous les regards admirateurs du gouvernement le plus compétent de l'Histoire de la Tunisie.


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