Intervenant en direct de la chaîne de télévision arabe Sky news, aujourd'hui 11 novembre 2013, le leader de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, a rappelé que "la feuille de route du quartette prend fin théoriquement le 15 novembre, mais le chef du gouvernement, Ali Lâarayedh, avait conditionné la démission de son gouvernement par l'avancement parallèle du processus constitutionnel. Or ce dernier est actuellement bloqué. Donc la démission prévue le 15 du mois est quasiment impossible à réaliser". Il a ajouté: "Nous avons fait le choix du consensus, mais cette mentalité n'existe pas chez la Troïka et certaines autres parties". Faisant allusion à la proposition unique d'Ennahdha de la personne d'Ahmed Mestiri, M. Caïd Essebsi a affirmé: "On ne refuse personne. On n'a rien contre M. Mestiri, mais c'est le fait de vouloir l'imposer, qui nous dérange". Et d'ajouter: "notre démarche semble mener à une impasse. Alors, le peuple est souverain, c'est la seule source de légitimité. Les élus du peuple ont manqué à leur mission et ont trahi la confiance de ce peuple. Nous ne voulons pas monter la rue contre le gouvernement et contre l'ANC, mais c'est au peuple de dire son dernier mot".