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Les Tunisiens se likent, se pokent et se partagent
Publié dans Business News le 12 - 11 - 2013

Tout se joue sur Facebook ! Le réseau social américain de naissance n'en a pas fini d'envahir nos vies, notre quotidien et notre avenir politique.
Une véritable addiction semble avoir touché une grande partie des Tunisiens, non seulement les citoyens, mais également les dirigeants au pouvoir et les leaders des partis.
Le réseau social avait pour vocation première de fonctionner comme un catalyseur des liens sociaux, un outil de partage et d'échanges concrétisant une convivialité virtuelle certes, mais réconfortante pour ceux que les nouveaux modes de vie contraignent à l'individualisme.
Cependant, depuis l'avènement de la révolution, Facebook est devenu un véritable vecteur de nationalisme, on y affiche sa ferveur les jours de fêtes nationales, son empathie les jours de deuil, son enthousiasme en cas de manifestations populaires, son indignation lorsqu'il s'agit de polémiques, sa colère, sa joie, sa gentillesse… et bien d'autres sentiments et réactions exprimés uniquement dans le champ de l'impalpable.
Que de collectes ont lieu sur la toile, que de mobilisations et que d'images partagées illustrant la misère ambiante ! Le partage en est devenu une notion informatique pour des citoyens qui se sont habitués au spectacle désolant des sans domiciles fixes nouvellement installés dans nos rues. On en tire des photos cartes postales, on compatit avec eux, on les plaint, mais uniquement sur Facebook . Car sur Facebook, il est facile d'aimer : il suffit d'un clic pour que des associations en mal de financement disposent de milliers de « fans » appréciant de loin, et pour qui le malheur des autres se défile sur un fil d'actualité.
Qu'importe ! Nous ne sommes que de simples citoyens ! Facebook, nos gouvernants en font un tout autre usage !
Le réseau social est devenu pour eux le moyen de communication rêvé : ils y postent communiqués, photos et autres statuts traduisant leur état d'esprit, leurs projets, leurs chansons fétiches, leur poésie préférée… Ils sont suivis par des milliers de personnes et essentiellement par des journalistes puisant dans leurs statuts, élucubrations comprises, de la matière pour des articles de presse. L'impact de leurs partis politiques en est amplifié et alors que leurs événements sur le terrain enregistrent très peu d'implication partisane populaire, leurs événements sur la toile en rassemblent des milliers.
Le désenchantement électoral révèle incontestablement l'illusion qui a fait croire à certains que les partis de l'opposition pouvait avoir une plus grande part de voix. La démarche de communication grandiloquente nous avait bien leurrés.
Sur le plan des idées et dans les réseaux sociaux, les usurpateurs se font nombreux. Suivis par des abonnés par milliers, des personnalités médiatiques essentiellement ont commencé à avoir un impact tel que leur moindre réflexion est savamment accueillie, applaudie, partagée avec grand émerveillement. Une catégorie d'élite est née, une élite virtuelle, dont la productivité est limitée, mais qui produit avec foisonnement des statuts et des photos de choix trainant derrière elle des admirateurs érigés aux rangs de révolutionnaires, démocrates, modernistes… virtuels.
Pour les partis au pouvoir et plus précisément les plus conservateurs d'entre eux, Facebook est utilisé pour le dénigrement des adversaires, la stimulation de la haine d'autrui, et l'abus exercé sur les plus crédules au moyen d'allusion au divin et à des valeurs conservatrices nouvellement importées.
Des valeurs dont certaines sont souvent d'ordre non seulement religieux, mais humain, partagés de tous, mais dont les plus attachés aux valeurs musulmanes peuvent faire fi.
Le cas de Manar Skandrani, membre du bureau d'Ennahdha, en est la concrétisation parfaite. En effet, le dirigeant islamiste a annoncé dimanche 10 novembre le décès de son père, mais en l'accompagnant d'une vidéo illustrant l'agonie du défunt. Un partage de trop poussant jusqu'à son extrême morbide le trash que peut vêtir l'usage des réseaux sociaux. Suscitant une polémique, Skandrani a justifié cela par une fausse manipulation l'ayant fait confondre vidéos et photos. Une erreur que les internautes ont accueillie avec un scepticisme moqueur.
Outil majeur de la communication politique et de la très tendance notion de « personal branding », Facebook est devenu un outil de promotion de l'identité et de l'image sur la toile. Une étude établie par des chercheurs de la Western Illinois University publiée dans la revue Personality and Individual Differences, révèle, entre autres comportements des utilisateurs de Facebook, deux tendances inhérentes au narcissisme : l'exhibitionnisme et l'exploitation d'autrui.
Instrumentalisé à souhait par « la communauté » tunisienne, Facebook est un lieu où foisonnent divers paradoxes et où agissent les extrêmes de différents genres. On y trouve une multitude de pages islamistes de différentes tendances comme on y trouve des réseaux de rencontre, d'échangisme, de libertinage et de coquinerie en tous genres. Cela fait du réseau social un lieu où tout un pays s'exhibe et par où se dessine l'image d'une Tunisie d'un genre nouveau, une Tunisie) 2.0.


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