Dans l'édition du dimanche 1er juin 2014 de l'émission « Pour celui qui ose », présentée par Samir El Wafi sur Ettounsiya TV, Ali Laârayedh, ex-chef du gouvernement et ancien ministre de l'Intérieur, a préféré ne pas se prononcer sur l'implication de quelques agents des forces de l'ordre dans la fuite en Libye du leader d'Ansar Al Chariâa, Abou Iyadh. Neji Zairi, rédacteur en chef de Mosaïque Fm, a interrogé Ali Laârayedh, sur l'aide qu'aurait fournie un agent de la garde nationale à Abou Iyadh pour assurer sa fuite en Libye. « Un agent de la garde nationale a conduit, en voiture, Abu Iyadh, de Sidi Bouzid jusqu'au passage frontalier de Ras Jedir. Cet agent et trois autres sont, à l'heure actuelle, mis en arrestation par la brigade anti-terroriste sans qu'il y ait eu encore un procès à leur encontre. D'abord, confirmez-vous cela ? Et pourquoi avez-vous dissimulé cette information ?» a-t-il demandé à M. Laârayedh. A cette question, Ali Laâryadh a répondu qu'il ne pouvait pas se prononcer avec précision sur cette affaire, sans pour autant nier son déroulement. « Actuellement, et vu le nombre important d'événements, je ne peux pas être dans la précision. Si vous me demandez qui était cet agent je ne saurai pas me rappeler de son nom» a-t-il –dit. En tentant d'obtenir une confirmation claire de l'existence de cette aide fournie à Abou Iyadh, Samir El Wafi s'est adressé en ces mots à Ali Laârayedh : « Je ne vous demande pas de nous apporter des précisions sur cette affaire. Tout ce que je souhaiterais savoir est si, oui ou non, Abou Iyadh avait bénéficié de l'aide de sécuritaires pour quitter le pays ? ». Mais, la tentative était vaine, car l'ex-chef du gouvernement a biaisé la question en ressassant la même réponse : « Je ne peux vous le dire, car certaines précisions m'échappent à l'instant ». Par ailleurs, Ali Laârayedh a confirmé que la dernière résidence d'Abou Iyadh, avant sa fuite en Libye, était localisée par le ministère de l'Intérieur et qu'avant la descente, la maison était vidée par Abou Iyadh. « Nous avons pu déterminer par nos moyens qu'Abou Iyadh était dans un appartement à la place Barcelone à Tunis. Un plan a été mis en place pour l'arrêter, mais celui-ci a, probablement, eu vent de l'information à l'avance et a donc réussi à s'enfuir » a-t-il dit. On remarque que, durant l'émission, le journaliste Neji Zairi était certain des informations qu'il présentait et qu'Ali Laârayedh était dans le doute et ne pouvait fournir de confirmation sur une affaire de terrorisme concernant l'ennemi public numéro 1, Abou Iyadh, alors qu'il occupait, au moment des faits, le poste de ministre de l'Intérieur.