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Maudite trinité électorale !
Publié dans Business News le 03 - 06 - 2014

Le dialogue national a repris la semaine dernière avec pour objectif de fixer les dates des prochaines échéances électorales en arbitrant la séparation ou la concomitance des scrutins législatifs et présidentiel, mais également, dans le cas de la séparation, l'ordre d'occurrence des dits scrutins.
À cette occasion, une divergence est apparue au sein de la famille démocrate tendancieusement résumée par certains en une « querelle » entre des partis qui auraient un présidentiable et ceux qui, hypothétiquement, négocieraient leur soutien au présidentiable. Cette démarche a fini ,ce matin mardi 3 juin 2014, par une attaque des plus odieuses menée par un dirigeant d'un parti supposé ami qui, de fait, voudrait enterrer plus vite tout projet de coalition électorale en sombrant dans le péché le plus effarant de la toute nouvelle classe politique tunisienne, la vanité.
À court d'infantilisme, « nous sommes les plus grands écoutez nous (obéissez) ! ».
« Vous ne comprenez donc pas les directives de l'étranger ! » certains ne trouvant plus de justificatifs se réfèrent à une lecture improbable de la constitution et révisent toute cohérence et tout courage politiques.
S'il est naturel dans un régime présidentiel, ce que la Tunisie n'est plus, que l'élection présidentielle précède les législatives qui deviennent le moyen de donner une majorité au président fraîchement élu, l'émanation du pouvoir, selon la nouvelle constitution tunisienne, est l'assemblée des représentants du peuple. C'est d'ailleurs devant cette dernière, au regard de son article 76, que le président élu prête serment.
La phase électorale risque de plonger le pays dans un attentisme économique dévastateur. Elire un président dénué de toute prérogative qui devra attendre les législatives, mais surtout la fin des négociations menant à la formation d'une coalition gouvernementale, coûtera à la Tunisie bien plus de temps, au moins trois mois de plus, qu'un processus inverse où les accords de gouvernement se feront concomitamment à la campagne présidentielle. Une fois le président élu, il pourra immédiatement prêter serment, nommer le chef du gouvernement et relancer le pays qui a tant besoin d'une relance.
Les tenants de la prééminence de la présidentielle, dans leur empressement, semblent occulter quelques incidences fortes :
- La lassitude électorale, qui en programmant les législatives en dernier en feront les victimes de l'abstention et par ricochet permettront aux extrêmes de se maintenir, voire de perpétuer leur victoire, mais, cette fois-ci, pour 5 ans. Que le premier tour de la présidentielle subisse une légère abstention ne devrait en aucun cas affecter les machines électorales, sachant qu'au final, le second tour de la présidentielle donne lieu mondialement à une très forte mobilisation ;
- Les séquelles de la lutte fratricide entre les « coqs » de la très large famille démocrate et assimilée au premier tour de la présidentielle et leur incidence sur les alliances électorales requises pour vaincre aux législatives et rééquilibrer le paysage politique ;
- La dynamique engendrée par une présidentielle pour des petits partis se reflétera par la suite sur leurs scores aux législatives et perpétuera la dispersion des voix favorable à Ennahdha. La correction qu'ils subiraient aux législatives, tenues préalablement, par contre contraindraient leurs leaders à une plus grande humilité face à l'enjeu présidentiel et une plus grande clarté pour le citoyen électeur ;
- Le dégoût du citoyen électeur démocrate quand Ennahdha, tactiquement, choisira dans le camp démocrate de soutenir l'un des candidats et en fera son otage à Carthage ;
La mission de la prochaine assemblée des représentants du peuple sera de bâtir les institutions de la deuxième République tunisienne. À ce titre, consensus et équilibre seront les maîtres mots pour dégager les majorités renforcées requises. Cet équilibre passe par l'émergence d'un bloc, de préférence majoritaire, fort, représentant le modèle sociétal tunisien. Au lieu de cumuler la paresse à la vanité, attelons-nous à construire cette alliance et à transformer le front du salut en une alternative politique et électorale crédible.
*Dirigeant Al Massar, membre du bureau exécutif


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