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Yassine Ayari, Imed Deghij et Chérif Jebali : 3 procès, 3 histoires
Publié dans Business News le 24 - 02 - 2015

Ils s'appellent Yassine Ayari, Imed Deghij et Cherif Jebali. Ils sont, respectivement, blogueur, « LPRiste » et avocat de profession. C'est qu'apparemment et logiquement, tout les sépare. Pourtant un fait les réunit : Ils font constamment la une de l'actualité et des médias à cause de leurs frasques et de leurs démêlés avec la justice. Péripéties d'un itinéraire judiciaire d'un trio pas comme les autres…
Yassine Ayari s'est rendu célèbre durant les jours ayant précédé la révolution du 14 janvier 2011 suite à son fameux post dans lequel il révélait le refus du général Rachid Ammar, chef d'état major de l'armée nationale, « d'exécuter l'ordre de l'ancien président Ben Ali de tirer sur les manifestants ». Un post qui s'est avéré être un pur mensonge avoué par le blogueur lui-même. Ce post a fini par être « digéré » par l'opinion publique, dans la mesure où la bonne intention y était, à savoir la contribution à la réussite de la révolution.
Depuis, plus particulièrement avec l'avènement de la troïka au gouvernement et Moncef Marzouki à la magistrature suprême, Yassine Ayari a dévoilé son opposition haineuse au modernisme et à la laïcité. Et avec la montée du terrorisme, le même blogueur s'est illustré par ses nombreuses attaques contre des partisans de la lutte antiterroriste.
Faisant monter les enchères, il a fini par être épinglé par la justice militaire qui l'a condamné à un an de prison, le 20 janvier 2015, pour insulte à l'armée, et ce après qu'il ait fait opposition à un jugement, antérieur par contumace, à trois ans de prison.
Son procès en appel s'est déroulé, aujourd'hui même, mardi 24 février 2015. La Cour a décidé le rejet des demandes de libération par la défense et le report de l'annonce de son verdict au 3 mars prochain.
Pour le cas de Yassine Ayari, mis à part les appels pour un procès devant une juridiction civile, il n'y a pas eu ces grands élans habituels de soutien en faveur du détenu. Son statut même fait l'objet de divergences entre ceux qui le considèrent comme un prisonnier d'opinion et ceux qui contestent juste sa comparution devant une cour militaire ce qui le prive d'un procès juste et équitable.
Imed Deghij est un autre cas qui suscite la polémique. Après avoir été condamné à six mois de prison par le Tribunal cantonal de Carthage pour insulte à des agents de l'ordre, il a comparu, le 11 février 2015, en appel devant le juge au Tribunal de première instance de Tunis qui a décidé de renvoyer l'affaire au 1er avril 2015.
Imed Deghij est un cas, dans la mesure où il a été arrêté, à plusieurs reprises, pour des délits avérés, enregistrements audio et vidéo à l'appui. Il est parvenu, à chaque fois, à passer entre les mailles du filet de la justice.
Pourtant, c'est Imed Deghij qui a multiplié les appels au meurtre des leaders démocrates. Il traîne en effet, plusieurs affaires en justice pour ses déclarations haineuses et ses menaces répétées contre les forces de l'ordre, les magistrats, les médias et certains hommes d'affaires
Il avait attaqué la présidente du syndicat des magistrats et des membres des syndicats des forces de l'ordre. Il avait insulté le journaliste Naoufel Ouertani et le chroniqueur Haythem Mekki suite à leur émission Midi Show sur Mosaïque FM. Et c'est encore lui qui avait menacé la Tunisie de bains de sang si Béji Caïd Essebsi était élu en tant que président de la République.
Le plus curieux, c'est qu'il s'est rendu coupable de tous ces maux dans l'impunité la plus totale. C'est à croire que le personnage est intouchable. A moins que l'Etat ait peur des quelques énergumènes, s'autoproclamant protecteurs de la révolution, qui sèment la terreur dans le quartier du Kram-ouest chaque fois que leur « caïd » est interpellé !
Là aussi, Imed trouve des défenseurs en les personnes des membres des partis CPR, Wafa et Tayyar démocratique, plus particulièrement de la part de Samia Abbou, Samir Ben Amor, Mohamed Abbou et consorts.
Le troisième personnage aussi bien curieux est, sans conteste, l'avocat Cherif Jebali qui n'arrête, pourtant, pas d'avoir des démêlés avec la justice pour des affaires « d'escroquerie » touchant à sa profession au barreau.
Avocat du CPR (décidément !), Chérif Jebali s'est illustré par sa proximité avec le parti islamiste Ennahdha, le Congrès pour la république (CpR) et les Ligues de protection de la révolution (LPR). Il avait été radié du barreau, en 2012, par le Conseil de l'Ordre des avocats tunisiens pour une affaire d'escroquerie.
Encore une fois, le 23 février 2015, il a comparu devant la justice pour répondre d'une autre accusation d'escroquerie intentée contre lui par un de ses clients de nationalité algérienne.
A ses temps perdus, Chérif Jebali s'adonne à son sport favori : la recherche et la publication de listings téléphoniques confidentiels entre de hautes personnalités de l'Etat et l'homme d'affaires Kamel Letaïef.
Et malgré la forte polémique, l'avocat n'a jamais été interrogé sur les origines de cette fuite de données personnelles. Cette impunité l'a encouragé à poursuivre sur la même voie en publiant de nouvelles listes impliquant d'autres personnalités. Cette sorte d'immunité a enhardi Chérif Jebali qui n'a pas hésité à déclarer, sur le plateau d'une chaîne de télévision qu'il a mis sur écoute Kamel Letaïef, qu'il a entendu ses communications téléphoniques et qu'il a en sa possession des heures d'écoute enregistrées sur des CD !
A mentionner que l'homme d'affaires Kamel Letaïef continue à affirmer ignorer cet avocat et semble décidé à ne pas porter de plainte contre lui pour ne pas lui faire de la publicité. Mais la question se pose du côté du ministère public qui a la latitude de faire évocation et d'ouvrir une enquête sur les allégations et les origines des enregistrements brandis par Chérif Jebali. L'avocat n'a été, pourtant, confronté à la justice que pour des affaires d'ordre professionnel l'opposant à des clients.
Pour ces trois hommes, plus particulièrement les deux derniers, l'énigme demeure entière. On assiste aujourd'hui à plusieurs procès, plusieurs suspicions, étayées par des preuves et des traces audiovisuelles, et une grande arrogance pour défier l'Etat dont le prestige devra être rapidement restauré à travers l'application des lois dans le cadre du respect des droits de l'Homme.


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