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Ce que Ali Seriati and co peuvent donner à la Tunisie
Publié dans Business News le 27 - 04 - 2015

Deux informations importantes qui n'ont pas été suffisamment relayées par les médias la semaine dernière et pas, ou peu, de politiques ont rebondi dessus.
Cinq de nos soldats sont morts dans un énième attentat terroriste. C'était à Jebel Mghilla (voir notre article à ce sujet). Paix à leurs âmes. Le pire qui pourrait nous arriver est la banalisation du terrorisme et on y arrive petit à petit. L'information zappée par nos médias n'est pas celle de la mort de nos soldats, mais le fait qu'aucun officiel du gouvernement n'ait assisté à leur enterrement. Pourquoi ? Il fut un temps pas très lointain où l'on moquait, tous, l'ancien président Moncef Marzouki transformé en croque mort. Il en faisait trop ! Il vaut mieux en faire trop que pas assez dans ce genre de drames qui frappe le pays. Mais là, on ne fait plus rien pour rendre hommage à ces soldats, morts pour la patrie. Ces soldats morts pendant que nos ministres, nos officiels, nos politiques, nos chefs d'entreprises, nos journalistes, nos syndicalistes et nos chômeurs jouissent tranquillement de leur vie ! Un peu de respect à nos morts et à nos soldats SVP ! Mon message s'adresse notamment aux officiels que nous avons élus pour nous rétablir, entre autres, le prestige de l'Etat. Quel est donc cet Etat qui tourne le dos à ses soldats assassinés sur le champ d'honneur ?

La deuxième information zappée est relative à Ali Seriati, ancien directeur de la sécurité présidentielle. Ce général a été jeté en prison dès le 14 janvier 2011, quelques minutes seulement après le départ de Zine El Abidine Ben Ali. Il y est resté jusqu'au 17 mai 2014 sans qu'il ne soit condamné. D'une manière arbitraire, comme le voulaient (et le veulent encore) les ‘'révolutionnistes'' de la 25ème heure. Son fils Samir a beau mouiller sa chemise et crier sur tous les toits l'innocence de son père, le général est resté « coupable » aux yeux d'une certaine opinion publique.
Du temps où il était président, Moncef Marzouki a disculpé, dans un discours, la garde présidentielle de tout acte répréhensible lors de la révolution. Et à l'époque, le chef de cette garde s'appelait Ali Seriati. « L'Histoire prouvera mon innocence», a déclaré l'intéressé au lendemain de sa sortie de prison dans une lettre adressée au peuple.
Blanchi par la justice, blanchi aux yeux d'un large pan de l'opinion publique, Ali Seriati est resté discret après sa sortie de prison. Officiellement, il est à la retraite.
La semaine dernière, on apprend la création d'un conseil sécuritaire consultatif (voir notre article à ce sujet ) présidé par le général et de hauts gradés des forces armées tunisiennes. Aussitôt l'information ébruitée que les ‘'révolutionnistes'' et autres islamistes éconduits se sont mis à gesticuler et crier au scandale : « Comment donc un « serviteur » de l'ancien régime « ose » créer un conseil » ; « C'est un appareil sécuritaire parallèle !» « La justice doit réagir pour faire arrêter cet affront ». A entendre ces voix, Seriati doit se murer chez lui et se faire oublier. Et vu les cris d'orfraie de ces « vierges effarouchées », les médias ont très peu relayé la création de ce conseil et sa composition. On préfère consacrer les plateaux de télévision à la « révolutionnaire » Yamina Zoghlami pour nous convaincre comment une hôtesse de l'air doit enfreindre le règlement intérieur de sa compagnie et porter un voile religieux.

Ce général a été formé, durant des décennies, par l'Etat tunisien et son expertise l'a mené jusqu'au plus haut grade de la garde présidentielle. Le pays est en guerre contre le terrorisme, nos institutions et nos forces armées sont régulièrement attaquées et assassinées et, pourtant, on préfère que M. Seriati reste chez lui, jouit de sa retraite et garde pour lui, toute son expertise. A cause des cris d'orfraie de quelques tartempions de ‘'révolutionnistes'' et d'islamistes haineux, l'Etat se prive de ses meilleures compétences, sous le confortable prétexte de la retraite.
Nul n'est indispensable, certes, et cette devise est bien confortable quand on veut faire l'impasse sur quelqu'un. Il se trouve que l'on a oublié cette devise quand on a nommé Habib Essid à la tête du gouvernement ou élu Béji Caïd Essebsi à la tête du pays.

On peut dire beaucoup de mal sur Zine El Abidine Ben Ali et son régime, mais on se doit d'avouer que sa lutte contre le terrorisme et l'islamisme radical a été efficace. Très efficace même quand on se rappelle la noire décennie vécue par nos frères algériens.
Despote et paranoïaque, Ben Ali s'est gardé de former plusieurs généraux de la trempe de Ali Seriati. On compte, malheureusement, sur les doigts ces hautes compétences capables de contrer le terrorisme et le radicalisme. Pour asseoir son pouvoir, Ben Ali a vidé les appareils sécuritaire et de l'armée des compétences susceptibles, à ses yeux, de renverser son régime. Seuls les plus loyaux et au dessus de tout soupçon ont survécu et pu monter les échelons. Et ceux-là ont été soit jetés en prison, soit jetés comme des Kleenex par la volonté d'un certain Farhat Rajhi, ministre accidentel de l'Intérieur au lendemain de la révolution. Cette politique despotique et l'aveuglement post-révolutionnaire de plusieurs dirigeants, ont fait que l'on a eu, après la révolution, des généraux qui font appel à « Sidi Mehrez » pour contrer les ennemis du pays. Jusqu'à quand ?

L'idée de créer un conseil supérieur consultatif peut être salvatrice dans notre guerre contre le terrorisme. Faut-il qu'elle jouisse de l'encadrement nécessaire de la part de l'appareil officiel de l'Etat et d'une médiatisation suffisante. Les compétences composant ce conseil ont été formées par l'Etat et chacune d'entre elles a coûté des centaines de milliers de dinars au contribuable. Ces compétences n'ont pas assuré la relève nécessaire à cause de l'ancien président, du temps de l'ancien régime et ont été souillées par les « révolutionnistes » de tous bords au lendemain de la révolution. Il faut que cela cesse. Il faut que l'on cesse d'avoir peur de ces « révoltionnistes » qui parasitent tout. Il faut que l'on prenne le taureau par les cornes et que l'on profite de nos compétences pour mettre définitivement hors d'état de nuire les terroristes et extrémistes religieux qui menacent tout l'Etat par leur haine, par leur projet califesque et par leur bêtise ! Je profite de la présente chronique pour rendre hommage et remercier l'un des plus fidèles lecteurs de Business News, ce contributeur régulier de la rubrique « commentaires », qu'est ce haut cadre de l'Intérieur, surnommé John Wayne. J'ignore sa véritable identité et je ne partage pas tout le temps ses points de vue politiques, mais ce John Wayne figure parmi les compétences dont je parle et qui sont, actuellement, dans une stupide retraite, alors qu'ils feraient mieux de servir le pays.


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