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Trois excités et des poussières
Publié dans Business News le 12 - 09 - 2015

Toute la scène politique et médiatique a vibré ces derniers jours à l'annonce de la manifestation du 12 septembre. Le ministre de l'Intérieur a été auditionné devant les élus du Parlement pour parler de la faisabilité d'une telle manifestation et de ses répercussions sur la sécurité du pays. Le président de la République s'est entretenu avec le chef de la principale coalition de l'opposition pour se pencher (encore et encore) sur ce projet de loi très discuté. Des appels à manifester ont fusé de toutes parts et des slogans enragés ont été scandés, pendant des jours, pour inciter les militants à sortir en nombre. Les lois de l'Etat d'urgence mais aussi celles régissant les manifestations et rétablissant l'ordre public ont été bravées et défiées au nom de la liberté de manifester. Au final, trois excités et des poussières ont défilé le long de l'avenue Habib Bourguiba pour prouver au monde ô combien l'opposition est encore puissante en Tunisie. Deux pancartes, trois répliques poussiéreuses et on obtient la manifestation tant attendue dont on n'a fait que parler pendant toute la semaine. La grande attraction du week-end s'est révélée être un véritable flop.

L'opposition, qui s'est accaparée à elle seule les valeurs de la dignité, de la justice, de la vérité et autres slogans pompeux a fait montre aujourd'hui d'une organisation exemplaire ! Les trois marches qui se sont succédé étaient réglées comme du papier à musique. Chaque groupe a parfaitement respecté son timing, aucun hurluberlu n'a dépassé des rangs et jamais (ô grand jamais) les différents groupes ne se sont mélangés les uns aux autres. En réalité, le but même de cette démonstration de force n'avait rien à voir avec la loi de réconciliation nationale. Il s'agit plutôt de montrer le pouvoir de rue de l'opposition et ancrer son leadership. Quoi de plus réussi que ce burlesque défilé de trois petits groupes où chacun a pris soin de hurler sa hargne à l'intérieur de son propre camp sans se mêler à ses camarades de fortune. Camarades, qui tenaient, à quelques mètres de là, des slogans parfaitement identiques.

Pour chiffrer ce joli monde, quelque 1000 personnes ont défilé en premier, entre sympathisants du Front populaire et d'Al Massar. Elles ont été suivies par près de 200 personnes, dont quelques dizaines du CPR, et d'autres jeunes activistes du collectif « Manich msemeh ». Le tout clôt de près de 300 manifestants réunissant plusieurs partis qui ont consenti à marcher côte à côte. On y retrouve, pêle-mêle, Ettakatol, Al Joumhouri, Echaâb, l'Alliance démocratique, Attayar, etc. Rien que du beau monde ! L'organisation était impressionnante et chaque camp avait été soigneusement choisi. Le but ? Eviter à tout prix de se mélanger à l'autre et d'être vu avec d'autres opposants, considérés comme personae non gratae par ceux du camp adverse.

Un véritable flop ! Pardon, je me répète. Mais, si le CPR, en parfait visionnaire, a préféré défiler sans afficher les drapeaux de son parti (histoire de ne pas trahir sa véritable force de mobilisation), ces maigres défilés ont officiellement prouvé que l'opposition a, encore une fois, perdu sa bataille de la rue.

Cette opposition de pacotille a encore prouvé qu'au lieu d'être une force de proposition capable de soumettre des solutions constructives aux décisions auxquelles elle s'oppose, ne fait que jouer aux mariolles de rue sans vraiment maîtriser le jeu. Les voix de ces figures défraichies qu'on dépoussière l'instant d'une manifestation, à l'instar de Mustapha Ben Jâafar ou de Issam Chebbi, ne portent plus.

A coup de slogans usés et abusés, mille fois rabâchés mais qui aujourd'hui ne veulent plus rien dire, l'opposition se perd dans ses combats et perd le peu de sympathisants qu'elle comptait à ses côtés. Cette même opposition qui compte parmi elle ceux contre lesquelles elle se battait autrefois, se bat aujourd'hui contre ceux qui étaient hier à ses côtés. Tout ceci semble compliqué à comprendre. En réalité ça l'est. Front Populaire, Massar, Ettakatol ; Joumhouri, Echâab, Alliance démocratique, CPR, Attayar et autres groupuscules, on ne comprend plus qui est qui et qui fait quoi. A force de se chercher des combats, l'opposition a perdu ses repères et se retrouve complètement perdue dans les combats des autres. Ennahdha et Nidaa ont clairement (ou presque) affiché leur jeu, que reste-t-il à l'opposition ? Il est temps qu'elle trouve sa voie…


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