Boujemâa Remili, l'un des fondateurs de Nidaa Tounes est intervenu sur les ondes de Mosaïque FM ce lundi 19 septembre 2016 pour commenter la décision de nommer le chef du gouvernement, Youssef Chahed, président du comité politique de Nidaa et pour demander l'écartement provisoire du directeur exécutif du parti, Hafedh Caïd Essebsi, de toutes responsabilités au sein du parti. Il a déclaré : « Nous avons pris une décision jeudi dernier 15 septembre 2016 pour tenir une réunion ce lundi 19 septembre mais la décision de nommer le chef du gouvernement, Youssef Chahed, président du comité politique de Nidaa, un dimanche (le 18 septembre 2016), a changé la donne ». Il a ajouté que cette nouvelle information a changé la nature de la réunion demandée, ajoutant que la nouvelle nomination de Youssef Chahed est surprenante.
A ce propos, il a indiqué que la décision concernant Youssef Chahed a été prise en dehors du parti et en présence du gouvernement et des députés de l'ARP,ce qui est inconcevable, ajoutant que « Nous nous opposons catégoriquement à ce genre de décision, que nous pensons dangereuse et nous demandons à revenir à l'origine,c'est-à-dire à la tenue du congrès électif de Nidaa dont la préparation durera approximativement 4 à 5 mois. Nous proposons, également, la constitution d'un comité restreint pour gérer, durant ce temps, les affaires courantes du parti. Ce comité présidera les travaux du congrès électif de Nidaa, et la présidence directe se fera par le biais d'un autre comité qui sera indépendant ».
Pour illustrer ce qu'il a avancé, Boujemâa Remili a déclaré : « Il n'est pas concevable qu'une seule personne détienne les clefs de toutes les portes d'une maison tout en affirmant que la maison est ouverte alors que toutes les portes sont fermées, c'est une attitude despotique ».
Le leader au sein de Nidaa a ajouté que Hafedh Caïd Essebsi a salit son image, celle du président de la République et celle du parti et qu'il doit donc être écarté de toutes responsabilités au sein du parti pendant une période déterminée jusqu'à la tenue du congrès électif.