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Quand l'eau et l'électricité prennent un coup de chaleur…
Publié dans Business News le 11 - 08 - 2017

Avec des températures dépassant les 40 degrés à l'ombre, la STEG bombarde ses clients de messages les incitant à limiter la consommation de leurs climatiseurs et à n'utiliser aucun appareil électrique entre 11h et 15h, autrement dit, durant les pics de chaleur. Aberrant ? Pas tant que ça lorsque l'on sait que la consommation d'électricité a atteint un seul fatidique dépassant les 4000 MW. De quoi présager « une catastrophe », alerte la société tunisienne, surtout en raison de l'indisponibilité des ressources nationales de gaz et la multiplication des sit-in.

Rached Ghannouchi avait déclaré sur Nessma TV en 2013 que tout ira bien « tant qu'on aura de l'eau en ouvrant le robinet et du courant en allumant l'interrupteur ». Ceci n'est plus le cas aujourd'hui, faut-il pour autant tirer la sonnette d'alarme ? La Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG) le pense en tout cas et alerte contre une « catastrophe » imminente.
Mercredi 9 août 2017, le PDG de la STEG, Moncef Harrabi, s'est exprimé sur plusieurs radios locales revenant sur les nombreuses coupures de courant observées ces derniers jours.« Le risque de frôler la catastrophe est réel surtout en raison de l'indisponibilité des ressources nationales de gaz, indispensables pour la production d'électricité », a-t-il dit.
Derrière cette indisponibilité, des sit-in à répétition dans les champs pétroliers de Perenco, Winstar et d'El Borma. Des blocages qui ont contraint la STEG à importer de l'électricité d'Algérie pour satisfaire les besoins nationaux, surtout en cette période de canicule où il est assez délicat de rationnaliser la consommation. Une solution de dernier recours qui a évidemment entrainé des coûts supplémentaires en devises.
En effet, ces sit-in coûtent très cher à l'Etat tunisien et aucune solution durable n'a été trouvée à l'heure actuelle pour désamorcer la crise. Aujourd'hui même, les employés de la compagnie pétrolière Winstar, installée dans la région d'El Faouar, ont organisé un sit-in devant le siège de la délégation. Les protestataires réclament leur droit de retourner au travail et d'être payés pour les mois précédents alors que la compagnie est en arrêt d'activité depuis trois mois.

Face à ce double-problème, la STEG multiplie les mises en garde. Elle appelle ses consommateurs à mettre les climatiseurs sur 26°C et à reporter toute utilisation de machines à laver ou de tout autre appareil électrique en dehors des heures de pointe, soit entre 11h-15h. Malgré ces alertes, une nouvelle progression est à attendre.
SMS de rationalisation, communiqués de presse et déclarations via les médias, ces appels sont souvent moqués et tournés en dérision sur la toile. Le consommateur ne semble pourtant pas mesurer la gravité du problème. Ajouter à cela, un manque de confiance du citoyen en cette société tunisienne accusée de « corruption ». On reproche à la STEG de fournir de l'électricité et du gaz gratuitement à ses agents tout en faisant pression sur le consommateur « ordinaire » pour payer sa facture sous peine de coupures.
Des « allégations » que le PDG de la société a rapidement balayées niant les « prétendus coûts exorbitants de la gratuité de la consommation pour le personnel de la société » et soulignant que ce serait « la consommation excessive d'électricité qui serait derrière les pannes ». Ainsi, les agents de la STEG insistent pour dire que les coupures sont dues à un pic de consommation mais aussi, parfois, à des factures impayées.
Dernier exemple en date, les employés d'un hôtel de la zone touristique de Sousse sont descendus dans la rue, le mercredi 9 août, pour protester contre la coupure de gaz enregistrée dans la structure où ils travaillent. La route touristique a été coupée et les forces de l'ordre se sont dépêchées sur place pour rétablir le calme. Les employés ont fait valoir l'intérêt des touristes venus profiter de leurs vacances et qui se sont retrouvés sans électricité ni gaz. Une coupure qui tombe mal en milieu d'une saison touristique préparée d'arrache-pied depuis des mois. Alors que les touristes commencent timidement à pointer leur nez en Tunisie, après l'allégement des interdictions de voyage de plusieurs pays, des hôtels se retrouvent dans l'incapacité de leur fournir l'électricité et le gaz nécessaires.

Au-delà des factures impayées, la STEG préfère, en effet, opérer des coupures de courant périodiques afin d'alléger le flux de consommation. Si la société assure qu' « en cas de dommages des appareils électroménagers lors des coupures d'électricité, le citoyen sera indemnisé par l'assurance de la STEG », plusieurs habitations et entreprises se plaignent d'être sans courant durant de longues heures. De quoi entraver sérieusement le travail des administrations et entreprises, soumises au régime de la séance unique.
Les villes consommant le plus d'électricité sont évidemment les trois plus grandes villes du pays à savoir Tunis, Sousse et Sfax, là où se concentre la plus grande partie des entreprises et hôtels du pays. Par ailleurs, 50% de l'électricité consommée en cette période est allouée aux climatiseurs. Prévisible lorsque l'on remarque les pics de température atteints par le mercure en cette saison estivale.
Pour rassurer les consommateurs, Moncef Harrbi assure qu'un contrat d'environ 850 millions de dinars a été signé avec une compagnie japonaise pour la construction d'une nouvelle centrale électrique et qu'un deuxième contrat est en cours d'étude pour une deuxième centrale à Mornaguia. Le tout afin de combler les manques enregistrés en chaque période de canicule. Ceci sera-t-il pour autant suffisant ?
Force est de constater qu'à cause d'événements que l'Etat ne peut pas gérer, l'alimentation en électricité reste arbitraire. Idem du côté de l'eau potable où des « pannes imprévisibles » ont causé de nombreuses coupures depuis le mois de juillet. Ces coupures touchent le Grand-Tunis mais aussi d'autres régions, dont le sud où dans certaines villes, les habitants sont habitués à ne plus trouver d'eau en ouvrant le robinet. De son côté, la SONEDE préfère rester prudente en évitant, pour l'instant, de parler de pénurie. Un spectre qui a déjà été brandi auparavant…


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