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La nouvelle Italie qui nous attend
Publié dans Business News le 04 - 06 - 2018

« L'Extrême droite s'empare du ministère de l'Intérieur dans la péninsule italienne ». La nouvelle date d'il y a à peine 4 jours et déjà plusieurs déclarations chocs, sorties tout droit de la bouche du nouveau ministre Salvini, font la Une des journaux. Si pour certains de ses concitoyens, son discours est souverainiste, pour d'autres il n'est ni plus ni moins raciste et même inquiétant.

« Je parlerai avec mon homologue tunisien car je le répète, ce pays qui me semble libre, démocratique où il n y a ni guerre ni épidémies, n'est pas en train d'exporter d'honnêtes gens ». Cette déclaration lâchée au journal « La Repubblica » hier, 3 juin 2018, par le nouveau ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, depuis la Sicile où il était en visite, suscite l'inquiétude de beaucoup et in primis, celle des autorités tunisiennes qui ont fait part de leur extrême surprise à l'ambassadeur italien en Tunisie, Lorenzo Fanara, convoqué pour des éclaircissements, ce lundi matin.
Et d'éclaircissements, les autorités tunisiennes, en auront bien besoin car le nouveau ministre de l'Intérieur italien ne s'est pas arrêté là.
« Il me semble que, souvent et volontairement, la Tunisie exporte des condamnés. Il ne faut pas seulement réduire les embarcations, mais nous devons augmenter les expulsions ! L'année dernière nous en avons expulsé 7000, si nous allons de l'avant à ce rythme, nous y mettrons 1 siècle. Il faut ouvrir des centres d'expulsions dans chaque région et prendre des accords plus importants avec les pays d'où arrivent ses personnes », a-t-il aussi dit, devant une marée de journalistes. Avec ses mots, Matteo Salvini, à ni plus ni moins accusé l'Etat tunisien de connivence avec les trafiquants d'êtres humains devant des millions d'Italiens. De quoi créer un incident diplomatique.

Quelques heures plus tard, au micro de « TG1 », Matteo Salvini récidive et menace : « Où bien ils nous donnent de l'aide pour contrôler le flux de ces émigrés, qui ne sont pas des réfugiés, ou bien nous choisirons une autre route ».
Aux milieux des journalistes, le leader de la Ligue du Nord s'est ensuite adonné à la diatribe classique prônée par les partis suprématistes. Celle liée au manque de travail pour les Italiens eux-mêmes. Mais ce qu'il y a de nouveau cette fois-ci, c'est que le discours a été fait dans le sud du pays, en Sicile, une région dont les habitants était, il n'y a pas si longtemps, qualifiés de : « Terroni » (Villageois, dans un sens péjoratifs) par les adeptes et partisans de la Ligue du Nord. Et la seule chose de sûre aujourd'hui, c'est que la hache de guerre entre le nord de l'Italie « riche » et le « pauvre » sud, est enterrée. Tous sont tombés d'accord que l'immigré étranger, « voleur de travail » est le vrai problème, qu'il faut vite résoudre.

Loin des idéologies, des dogmes et des idées reçues l'enquête sur l'immigration effectuée par le centre d'études et recherche italien, Idos, fait ressortir que le nombre d'immigrés réguliers se trouvant actuellement sur le territoire italien s'élève à 5,5 millions de personnes où « d'unités », soit 8,8%, du total de la population. Les clandestins eux sont un peu plus de 500 mille. D'après l'Idos toujours, les trois nationalités étrangères les plus présentes sur le territoire de la péninsule sont : les Roumains, les Albanais et les Marocains, dont le nombre dépasse les 450 mille. Le nombre de Tunisiens réguliers s'élève à 90 mille.
Aussi, Sur la base du recensement des sans-papiers, effectué par l'Etat italien en 2008, il ressort que leur nombre s'élève à plus de 650 mille individus. En comparant ce chiffre avec celui de 2018, cité plus haut, il parait évident que le nombre d'irréguliers est en nette chute. Même chose pour le nombre d'embarcations en partances du territoire tunisiens.

Avec la monté en puissance des courants d'extrême droite dans toute l'Europe, les discours changent. Les attentats terroristes perpétrés par quelques maghrébins extrémistes, en plein cœur du Vieux contient n'ont pas arrangé les choses. Une partie de la jeunesse européenne a succombé au discours de haine. Entre 2017 et 2018, les manifestations anti-migrants dans les villes italiennes ont été plus nombreuses que par le passé et des meurtres à caractère racial ont eu lieu.
Il s'appelle Sacko Soumayla. Il a été abattu d'un balle dans la tête en Calabre hier, dimanche 3 juin, quelques heures après le discours de Matteo Salvini en Sicile, alors qu'il cherchait à se loger pour la nuit avec deux de ses compères, tous du Mali. Sacko Soumayla, était détenteur d'un permis de séjour, travaillait pour 3 euros de l'heure et avait une fille de 5 ans, lui, il avait 29 ans.

Dimanche 3 juin toujours, à 1h du matin, une embarcation chavire au large de l'île de Kerkennah, peu de temps après 48 corps sans vie sont repêchés par les garde-côtes tunisiens. Une tragédie qui a fait réagir.
« L'information selon laquelle un bateau était en difficulté nous est parvenue aux environs de 23h samedi, nous avons mis du temps à le localiser. Il y a mille et une manières de quitter l'île par la mer, et peu importe le nombre de sécuritaires à Kerkennah, il est impossible que le phénomène de la migration clandestine soit totalement éradiqué », a déclaré le colonel-Major Mohammed Salah Sagaama, commandant de la base navale de Sfax.

Au milieu de ces drames humains, il semble que « la belle vie » que mènent les émigrés en Italie touche à sa fin. « Immigrati, è finita la pacchia » [Ndlr : émigrés, c'est fini la belle vie] déclarait, hier, Matteo Salvini, d'une place de la ville de Catane.
Si l'on pense que dans l'entre-deux-guerres, les Italiens étaient autour de 100.000 en Tunisie, il sera aisé de dire que l'histoire se répète, les mœurs, elles, changent apparemment.


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