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Youssef Chahed crée la polémique avec la voiture populaire
Publié dans Business News le 17 - 09 - 2018

« En 2019, la voiture populaire redeviendra populaire, accessible et en adéquation avec la bourse de la famille tunisienne moyenne ». C'est la promesse qu'a faite le chef du gouvernement vendredi dernier lors de la présentation du projet de la Loi de finances de 2019 et qui a beaucoup fait réagir. Alors que la nouvelle a ravi certains, elle a aussi constitué un bâton entre les mains des opposants de Youssef Chahed pour l'attaquer et le décrédibiliser.

Faire baisser le prix de la voiture populaire en dessous du seuil des 20.000 dinars. C'est l'une des mesures phares annoncées par le chef du gouvernement Youssef Chahed, lors de la présentation du projet de la Loi de finances 2019. Une annonce qui a fait réagir plus d'un : certains la considèrent comme étant une mesure populiste qui vise à amadouer le Tunisien lambda, d'autres pensent qu'elle est irréalisable et que c'est juste un effet d'annonce alors que d'autres encore estiment que c'est une manière détournée de favoriser certaines marques automobiles aux détriments d'autres.
Dans une déclaration à Business News, le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Hichem Ben Ahmed a tenu à apporter certaines précisions. Ainsi, il a expliqué que cette mesure concernera seulement certaines marques et non toutes les voitures dont le prix sera inférieur aux 20.000 dinars.
Ceci sera possible à travers une baisse de 14 à 16% des prix des véhicules populaires, réalisée par une diminution des droits et taxes imposés. La voiture populaire étant assujettie actuellement à un droit de consommation de 10%, une TVA de 13% et une cotisation interprofessionnelle au profit du fonds de développement de la compétitivité industrielle (Fodec) de 1%. Selon Hichem Ben Ahmed, le ministère du Commerce est à la recherche d'un savant équilibre permettant la diminution du droit de consommation et de la TVA de sorte à aboutir à la baisse escomptée.
Ainsi, l'objectif est que le prix de ce genre de véhicule 4 chevaux, situé actuellement entre 21.000 et 31.600 dinars, passe dans la fourchette située entre 18.000 dinars et 26.000 dinars.

Hichem Ben Ahmed a souligné «qu'il ne s'agit en aucun cas d'une mesure populiste, le gouvernement ayant constaté que les familles tunisiennes de la classe moyenne n'étaient plus capables de se payer un véhicule, les prix étant devenus exorbitants».
Aujourd'hui, la voiture est devenue une nécessité et non pas un luxe. Il faut dire que malgré les efforts du gouvernement pour développer le transport public, beaucoup reste à faire même si certains chantiers comme celui du RFR, du métro ou du métro de Sfax sont assez avancés.
Le secrétaire d'Etat rappelle surtout que la Tunisie est restée 6 ans sans acheter de bus, ce qui a causé cet important retard en termes de développement de transport public que le gouvernement essaye de combler tant bien que mal, notamment avec l'achat de 1.100 bus programmé pour cette année.
Autre point essentiel, le secrétaire d'Etat a démenti les rumeurs selon lesquelles l'Etat allait importer des véhicules spécifiques et que cette décision favorise des concessionnaires aux détriments d'autres- NDLR notamment Chery et Suzuki qui seront justement dans la fourchette annoncée par Youssef Chahed. L'objectif étant justement que la voiture populaire soit accessible aux personnes dont le montant de l'impôt sur le revenu ne dépasse pas les 5.000 dinars. Un palier qui devrait être prochainement revu à la hausse et passera à 8.000 dinars, pour concerner la famille moyenne dans son ensemble et non pas seulement la fourchette basse, précise le secrétaire d'Etat.

Il faut dire que quelle que soit la décision que prendra Youssef Chahed, elle sera critiquée. L'année dernière avec la hausse des droits et taxes notamment celle imposée sur les véhicules, le chef du gouvernement a essuyé de virulents reproches et a été notamment accusé d'atteinte au pouvoir d'achat. Aujourd'hui et suite à cette annonce, on le taxe de "populiste". Mais serait-il si saugrenu de baisser, ou de carrément supprimer, les taxations sur certains véhicules et notamment le droit de consommation ? Pas vraiment. En effet, le marché de l'automobile ne représente que 6% des importations nationales alors qu'il représente 45% des exportations tunisiennes, via le secteur des composants automobiles installé dans notre pays grâce aux concessionnaires pour répondre à la politique des quotas établie par l'ancien régime. En plus, les voitures de luxe ne représentent que 5% des véhicules importés.
Certes l'Etat va perdre des recettes fiscales, mais il va gagner une grande partie des fonds dédiés à l'importation de pièces de rechange, les véhicules nouveaux n'ayant pas besoin, à part ceux accidentés, que de pièces d'entretien périodiques, beaucoup moins coûteuses. Il faut aussi rappeler qu'à partir de l'exercice 2018, l'impôt sur les bénéfices (IS) des concessionnaires augmentera de 10% pour atteindre les 35%. Donc plus le concessionnaire vendra de véhicules, plus l'Etat aura droit à des recettes fiscales. Or, depuis 2018 et avec les nouvelles impositions, la vente de véhicules a chuté sensiblement, ce qui signifie impérativement une baisse des entrées fiscales de l'Etat.

Avoir de nouveaux véhicules permettrait aussi de rajeunir notre parc automobile, ce qui est un critère important à prendre en compte notamment au niveau national mais aussi en matière d'image à l'international. En outre, il faut rappeler que l'imposition de droit de douane, dans notre cas de droit de consommation, est interdite par les accords qui nous lient avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le marché de l'automobile étant libre et ouvert.
Enfin, la suppression du droit de consommation permettrait d'éradiquer le marché parallèle ou presque, tout en renforçant le marché formel. Ce qui encouragerait les concessionnaires à développer leurs réseaux, à créer de l'emploi et surtout à convaincre les constructeurs à investir encore plus en Tunisie, notament en installant des unités de montage, et à consommer des composants automobiles tunisiens, ce qui va augmenter les exportations.
C'est un cercle vertueux car le secteur n'est pas limité à la vente de véhicules ou au composants automobiles mais il englobe l'industrie de montage des véhicules, les vendeurs de pièces de rechange, les mécaniciens, électriciens, tôliers et diagnosticiens, les assurances, les banques et leasing pour le financement, la visite technique, la publicité, etc., soit des milliers d'emplois directs et indirects, qui représente une importante source de revenu pour les caisses de l'Etat avec les divers impôts et taxes imposés.


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