La 22ème édition des journées des « mercredis de création d'entreprises », manifestation de sensibilisation au lancement de nouveaux projets, a été organisée, mercredi, dans tous les gouvernorats du pays et a été consacrée à la vulgarisation des mesures présidentielles du 23 décembre 2008.Ces mesures sont destinées à venir en aide aux entreprises et secteurs exposés aux effets pervers de la crise économique et à préserver leur rythme de croissance au double niveau de la production et de l'exportation. M. Afif Chelbi, ministre de l'Industrie, de l'Energie et des PME, a indiqué que ces mesures se répartissent en des mesures conjoncturelles (dispositions à vocation sociale et appui financier à 4000 sociétés exportatrices sur un total de 5500) et en des mesures structurelles (amélioration de l'environnement des affaires et de la qualité des produits). Il a tenu à préciser que la crise économique génère certes des difficultés et des contraintes pour les entreprises mais offre en même temps des opportunités structurelles positives que l'entreprise tunisienne se doit d'exploiter à bon escient. Il a révélé que les multinationales, confrontées à l'accroissement du coût de la production dans les Pays d'Europe centrale et orientale (PECO), ont de plus en plus tendance à migrer vers d'autres sites moins chers. Le site Tunisie, qui demeure assez attractif, est en mesure d'accueillir une partie de ces investissements. C'est le cas actuellement des câbleurs internationaux qui, bien qu'ils soient affectés par la crise, ont opté pour la poursuite de leurs investissements en Tunisie. Tout récemment, plus exactement au mois d'octobre dernier, un câbleur allemand a créé à Béja une câblerie devant employer 1000 personnes au rythme de 50 par semaine tandis qu'une institution de recherche employant 200 ingénieurs a créé une filiale au technopole d'El Ghezala. M. Hédi Djilani, président de la centrale patronale (UTICA), a appelé les entreprises à ne pas démériter la confiance de l'Etat qui ne ménage aucun effort pour leur venir en aide et leur apporter l'appui requis. Il a souligné l'enjeu pour les chefs d'entreprise à assumer leur responsabilité dans la préservation des emplois et les a exhortés à investir dans les régions intérieures du pays afin d'alléger la pression sur les zones industrielles de la capitale. A Ben Arous, M. Ali Chaouch, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger, a dégagé la dimension sociale et financière des mesures présidentielles et relevé, avec satisfaction, l'adhésion des patrons à ces nouvelles dispositions qui sont de nature à aider les entreprises à résister aux éventuels impacts de la crise économique et financière. A l'Ariana, M. Abdelhamid Triki, secrétaire d'Etat, chargé de la Coopération internationale et de l'Investissement extérieur, a relevé que la part du gouvernorat dans le total des investissements alloués au Grand Tunis a augmenté de 12,5 pc en 2002 à 22,5 pc en 2007. Parmi les autres indicateurs de la bonne santé économique de la région, le secrétaire d'Etat a cité l'accroissement du nombre des entreprises, notamment, celles qui produisent pour l'exportation. Il a fait remarquer que ces bons résultats sont le fruit de l'amélioration de l'environnement des affaires et de la paix sociale qui règne dans les lieux de production. A Sfax, M. Chokri Mamoghli, secrétaire d'Etat, chargé du Commerce extérieur, a déclaré que les nouvelles mesures du 23 décembre 2008 transcende le simple objectif de contenir les effets de la crise financière internationale pour améliorer la compétitivité de l'entreprise locale et dynamiser l'activité économique, dans son ensemble. Concrètement, l'accent sera mis sur l'amélioration de l'environnement de l'investissement, la baisse des coûts, la réduction des délais et l'institution d'avantages en faveur de l'entreprise tunisienne afin qu'elle puisse concurrencer, avec les mêmes armes, les entreprises étrangères. A Bizerte, M. Abdelaziz Rassaâ, secrétaire d'Etat, chargé des Energies renouvelables et des Industries alimentaires, a fait observer que les mesures présidentielles ont été prises sur la base d'un diagnostic du tissu industriel et illustrent de manière éloquente, outre le souci de l'Etat de venir en aide aux entreprises, la capacité de la Tunisie à s'adapter et à réagir en temps opportun aux conséquences de la crise.