Aucune justice ne saurait exister valablement là où la sécurité fait défaut et vice-versa. La liberté ne peut être exercée sans l'existence de la sécurité. C'est en ces termes que. Sihem Ben Sedrine, présidente du Groupe arabe d'observation des médias, s'est exprimés lors d'un séminaire organisé jeudi 26 mai 2011 au siège de l'UTICA. Le thème de cette rencontre s'intitule « La culture de la sûreté et sécurité publique et son impact sur le développement et la croissance économique ». La sécurité est un combat infini qui nécessite d'être toujours poursuivi et recommencé. Ce n'est pas un but. C'est un moyen ou un ensemble de moyens, qu'on essaie de se donner, puis de conserver, puis de développer. Toutefois, en Tunisie les forces de sécurité ont été utilisées contre la liberté du citoyen, son autonomie et son indépendance. De ce fait émane l'obligation de dompter les forces de sécurité et les mettre au service du pays et du citoyen. Le changement de l'image des forces de la sécurité étant aujourd'hui primordial d'où le besoin de faire une restructuration au sein du ministère de l'Intérieur. Selon Mme. Ben Sedrine, il existe une volonté sérieuse de la part des forces de sécurité. « Cette volonté existe déjà depuis toujours ». D'ailleurs un nombre important a rencontré des répressions sous l'ancien régime pour avoir refusé d'appliquer certains ordres. Selon les chiffres avancés par Mme. Ben Sedrine, seulement 200 sur 50 000 employés de la force de sécurité ont exercé des répressions sur les Tunisiens. Une information fortement critiquée par M. Yosri Dali, psychologue et ex-directeur au ministère de l'Intérieur. Il a indiqué que 1/3 du ministère de l'Intérieur sont des polices politiques. M. Mongi Rahoui du Mouvement des nationalistes démocrates a précisé que la police n'a jamais été cette entreprise qui travaille à réunir l'assurance et la sûreté. Elle n'a jamais été au service du citoyen. « Il s'agit tout simplement d'une relation de répression, punition, sanction, répression et tourment. Les partis politiques ont été aussi fortement marginalisés », a-t-il ajouté. Mme. Ben Sedrine préconise une réconciliation entre l'agent de sécurité et le citoyen. Des négociations sont en cours déjà avec les Nations Unies pour mener à bien cette initiative. La restructuration des forces de sécurité, la formation et le recyclage, ainsi que la mise en place de nouvelles mesures seront les conditions principales pour la création d'une nouvelle vision à l'égard des forces de sécurité. Bon à dire ! Bon à exprimer ! La sécurité de chacun est à la charge de l'Etat. Mais la sécurité de l'Etat est à la charge de tous.