Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a affirmé, jeudi 02 août 2012, que des contraintes juridiques empêchent le recouvrement de l'argent mal acquis de l'étranger : « C'est au niveau des instances judicaires européennes et celles des pays du Golfe où se situe notamment le blocage ». Pour l'instant, l'extrême urgence est de récupérer les 28 millions de dollars localisés dans des banques libanaises, a précisé M. Ayari, lors d'un entretien avec le Chef du gouvernement, Hamadi Jebali. Le gouverneur de la BCT a présenté à M. Jebali un rapport détaillé sur l'activité de la banque ainsi qu'une analyse de la situation économique et financière du pays. Il a précisé que les efforts se concentrent sur la mise en place d'un agenda de travail qui entrera en vigueur au début de l'année 2013 et dont l'objectif est de stabiliser le dinar tunisien et de former des réserves importantes en devises à même de couvrir les besoins du pays en termes d'importations sur les moyen et long termes. Il a ajouté que les efforts sont concentrés actuellement sur le règlement de la dette publique -un milliard de dinars- dont le délai de paiement est arrivé à échéance.