Il y a un mois, ils ont déclenché une grève préventive puis bloqué la voie rapide reliant Bizerte à Menzel Bourguiba pendant une bonne demi-journée, occasionnant une perturbation monstre dans le trafic routier et provoquant un désordre indescriptible qui a failli dégénérer en actes répréhensibles. Ce sont les 200 ouvriers de la briqueterie d'« El Margazine », dans la délégation de Tinja, gouvernorat de Bizerte, qui, ce faisant, ont amené les autorités régionales à des négociations suivies de promesses de la régularisation de leur situation. Promesses vaines, puisque ces ouvriers n'ont rien obtenu du propriétaire de l'entreprise laquelle, selon un représentant des ouvriers, réalise un chiffre d'affaire en régulière évolution, eu égard au boom qu'a connu le secteur du bâtiment…anarchique. En réalité, ce que réclament ces ouvriers, ce n'est, ni plus ni moins, que leur salaire qui accuse parfois des retards insupportables. Ils sont, depuis le début de la semaine, rentrés en grève, pour les mêmes raisons, d'autant qu'ils se trouvent confrontés aux dépenses incontournables de la rentrée scolaire. Un autre problème sur lequel doivent se pencher, avec tout le sérieux requis, les autorités régionales et locales s'ils veulent sauver cette entreprise et le devenir de ses ouvriers.