Le gouvernorat de Bizerte se prépare à la saison de la cueillette des olives. Lors d'une réunion au siège du gouvernorat, la période de la première semaine du mois de novembre a été proposée et agréée pour le démarrage de la campagne. Selon les services du CRDA (Commissariat régional au développement agricole), la région de Bizerte dispose de 19 931ha d'oliveraies dont 1 052 ha en irrigué. Les superficies consacrées à cette spéculation culturale représentent 73% de celles qui sont réservées aux plantations fruitières de la région. Les mêmes sources indiquent que l'on enregistre, chaque année, une extension de ces plantations estimée à 1 123ha. L'on estime, par ailleurs, la récolte à 25 100 tonnes contre 20 mille tonnes enregistrées l'an dernier. La production d'huile, quant à elle, est estimée à 4 570 tonnes contre 4 054 tonnes pour l'année écoulée. Les services concernés ont annoncé l'aménagement de 26 huileries, dont neuf unités équipées d'un matériel moderne, réparties sur toute la région. Cependant, le problème de la récupération de la margine, cette eau issue du pressage des olives et qui constitue un souci majeur pour les responsables de la protection de l'environnement, l'on signale l'aménagement de trois sites de récupération de cette matière hautement polluante à Béni Nafaa, Ghézala et Mateur. Mais comme chaque année, l'on exprime la volonté des parties intéressées à rechercher une solution définitive et radicale à ce problème sans que l'on voie pointer la moindre initiative dans ce sens. L'on signale également la forte probabilité d'un manque flagrant dans la main d'œuvre estimée à 3 755 ouvriers. Tout le monde est d'avis de se préparer comme il convient à cette éventualité, sans que l'on présente une solution pratique. Des salaires référentiels de 125 millimes/kg à la cueillette et de 80 millimes/kg à la presse ont étés proposés mais rien n'indique que cela sera assez motivant pour que les ouvriers affluent.