Le gouvernorat de Bizerte comprend 99 groupements de développement dans le secteur de l'eau potable dont bénéficient quelque 177 mille habitants. L'on enregistre également l'existence de 26 groupements gérant le secteur de l'eau d'irrigation qui couvre 19803 hectares. Ces organismes vivent aujourd'hui, une pléthore de problèmes d'ordre particulièrement endogène qui ralentissent leur rendement, d'une part, et qui affectent dangereusement le processus de développement régional et la balance des organismes engagés tels la STEG ou la SONEDE. Une séance de travail, tenue sous la présidence du gouverneur, a été consacrée au diagnostic du mal et à l'analyse des tenants et aboutissants de la situation catastrophique de ces groupements, en présence de toutes les parties concernées. La situation est critique pour les 26 groupements de l'eau d'irrigation relativement aux dettes faramineuses contractées et qui atteignent les 2,5MD, fin octobre 2012, aux seuls services de l'agriculture, abstraction faite des sommes dues à la STEG et à la SONEDE qui parlent de dettes inédites. Une solution a été proposée consistant en un abattement de 30%, en un rééchelonnement de 50% et en le payement par ces organismes de seulement 20% de ces dettes. Une solution vite abandonnée, les recettes ne s'élevant qu'à…993 mille dinars. Au cours de cette réunion, l'on a dénoncé avec force la mentalité des bénéficiaires, habitués au « beylik »,au manque de communication entre les groupements et les abonnés, à l'absence de contrôle financier, à la corruption touchant les membres des anciens comités chargés de la gestion, à la faiblesse des recouvrements et à la dissemblance entre les facturations, au vol…. La solution miracle semble avoir été trouvée, puisque l'on a insisté sur l'établissement de contacts suivis avec les abonnés et l'approfondissement du dialogue avec eux dans une tentative de les sensibiliser à la nécessité de s'acquitter régulièrement de leurs factures s'ils veulent voir poursuivre les services prodigués. L'on a convenu également d'un changement rapide à la tête des comités et d'un contrôle plus strict des compagnies de services. Comme l'on a appelé à la fusion de certains groupements en grande difficulté, à la création d'une structure professionnelle régionale de coordination, à l'augmentation des budgets d'entretien, à l'amendement du cadre législatif, à la création d'un comité commun entre les intervenants publics et les groupements en vue d'une nouvelle mise en valeur. M. BELLAKHAL