Les ventes de voitures neuves n'ont reculé que de 1,2 % en juin. Sur le 1er semestre, elles progressent de 5,4 %, à plus 1,2 million d'unités. Un bon niveau dû largement à la prime à la casse, ramenée à 500 euros à partir de ce jeudi. Après la chute de 11,5 % des immatriculations de voitures neuves en mai, beaucoup attendaient un nouveau recul marqué en juin. Mais le choc redouté n'aura pas eu lieu. Le mois dernier, les ventes de voitures neuves dans l'hexagone ont certes diminué par rapport à juin 2009 mais de 1,2 % seulement en données brutes à, 240.587 unités, selon les chiffres publiés ce jeudi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). A nombre de jours ouvrables comparable, juin 2010 comptant un jour de plus que juin 2009, la baisse est toutefois plus forte : -5,7 %. Elle affecte aussi davantage les groupes français qui affichent une baisse totale de 7,9 % alors que les groupes étrangers progressent de 7,8 % tirés notamment par Nissan (+24,2%), General Motors Europe (+21,2%.). Et plus particulièrement, PSA (-5,6 %) dont les marques Citroën (-7,3 %) et Peugeot (-4,4 %) dérapent. Le groupe Renault tire mieux son épingle du jeu (-1 %) grâce au boom de sa marque roumaine Dacia (+ 95,8 %), qui en doublant ses ventes sur le mois, efface le coup de frein de la marque au losange (-11 %). Sur le semestre, les nouvelles immatriculations de véhicules particuliers progressent de 5,4 %, à 1 212 492 unités, confirmant le maintien du marché à un niveau de ventes élevé. Une tendance dont les marques françaises, qui voient leur volume de ventes grimper de 6,6 % et leur part de marché de 0,6 point à 55,4 %, profitent cette fois plus que les marques étrangères dans leur ensemble (+4,4 % en volume mais -0,6 point à 45,2 % du marché). A cela, une explication : «le système d'étalement de prime à la casse a franchement bien fonctionné», justifie-t-on au CCFA. Ramenée de 100 à 700 euros au 1er avril dernier, -ce qui avait entraîné un boom des ventes en mars avant une nette rechute en mai -la prime à la casse sera en effet à partir d'aujourd‘hui diminuée à 500 euros. La corrélation entre les hausses ou baisses des ventes de voitures neuves en France et en Europe en général et l'industrie des composantes automobiles en Tunisie semble être évidente. A la lumière de ces taux, on s'attend à une croissance des exportations des composants automobiles fabriqués en Tunisie.