La stimulation des activités économiques dans les régions intérieures à travers la création de nouveaux projets est une composante essentielle du programme de relance économique dont une enveloppe totale de 660 MD, répartis sur trois années, sera allouée. L'initiative privée sera encouragée dans le cadre du programme de relance économique. Les promoteurs des régions intérieures seront, en effet, encouragés à créer leurs projets pour stimuler les activités économiques et recruter la main-d'œuvre dans toutes les spécialités. Le financement des projets sera précédé par un accompagnement et un encadrement de jeunes promoteurs lors de l'élaboration de leurs projets. Un suivi sera également assuré après le lancement de l'activité pour réussir le projet et garantir sa pérennité. L'ensemble du programme de relance économique est de l'ordre de 660 MD répartis sur trois années, soit 175 MD en 2015, 330 MD en 2016 et 155 MD en 2017. Ainsi, des fonds de l'ordre de 240 MD seront alloués aux différents gouvernorats pour assurer la relance économique dont 80 MD prévus cette année et 160 MD en 2016. Les régions ont un rôle primordial à jouer dans la consolidation de l'économie à travers l'accélération de la réalisation des projets dans des secteurs à fortes potentialités, comme l'agriculture et les produits alimentaires, l'énergie, les services, les technologies de l'information et de la communication... Garantie des crédits d'investissement Par ailleurs, un mécanisme de garantie d'investissement sera mis en place en vue de permettre aux promoteurs de se lancer dans les affaires avec moins de risques. Une enveloppe de 25 MD sera allouée à ce fonds sur une période de trois ans à partir de cette année avec un montant de 5 MD. Au cours des deux années suivantes, les fonds à débloquer seront 20 MD partagés à part égale. Pour soutenir davantage l'initiative, une ligne de refinancement des crédits et des crédits de gestion a été mise en place. D'une valeur totale de 200 MD, les fonds relevant de cette ligne seront débloqués sur trois années, soit 30 MD au cours de cette année, 80 MD en 2016 et 90 l'année suivante. Une autre ligne de financement d'une valeur de 25 MD concernera, cette fois-ci, les interventions des sociétés d'investissement régionales. Ce montant sera débloqué sur trois ans avec 5 MD cette année, 10 MD en 2016 et 10 MD en 2017. Ces sociétés constituent une composante essentielle dans la contribution à la création de projets. Encore faut-il qu'elles disposent des ressources nécessaires pour qu'elles puissent s'acquitter de leur mission. A la faveur de cette ligne de crédit, il sera aisé d'aider à la création des projets dans toutes les régions du pays. Sur un autre plan, les pouvoirs publics ont jugé pertinent d'instituer un mécanisme destiné à fournir une garantie exceptionnelle pour le financement des entreprises économiques dans les gouvernorats intérieurs. Il s'est avéré, d'après des études élaborées et des enquêtes effectuées sur le terrain par les ministères concernés, que la situation économique et sociale dans ces régions est encore précaire. Besoin d'un soutien fort Le nombre d'entreprises existantes est limité, ne permettant pas de faire travailler les diplômés de l'enseignement supérieur ou de la formation professionnelle, d'où la nécessité de multiplier la création d'entreprises en tenant compte de la spécificité de chaque région. Ce mécanisme sera doté d'une enveloppe de 30 MD qui seront débloqués sur trois ans, soit (de 2015 à 2017) 10 MD chaque année. Un troisième mécanisme destiné à la garantie des crédits de gestion des unités hôtelières sera institué pour une valeur de 20 MD, dont 5 MD programmés pour cette année, 5 MD pour 2016 et 10 MD pour 2017. Le secteur hôtelier passe par une crise aiguë après l'attentat terroriste de Sousse et a besoin d'un soutien fort de la part des autorités pour qu'il puisse poursuivre ses activités en attendant des jours meilleurs. Dans la foulée, un programme d'accélération du rythme de création des projets sera lancé avec un montant de 60 MD répartis sur les trois prochaines années, soit 10 MD pour l'année en cours, 25 MD en 2016 et 25 MD en 2017. Les jeunes sont souvent confrontés à un problème de financement et à un manque de fonds propres lors de la création de leurs projets, ce qui ne leur permet pas de s'intégrer dans le circuit économique. A noter que la part de l'Etat dans l'augmentation du capital de la banque de financement des petites et moyennes entreprises est de 60 MD, qui seront débloqués à parts égales cette année et en 2016.