Dernière de sa poule, la sélection tunisienne des joueurs locaux cherchera à prendre une des deux places qualificatives au Chan 2016 La semaine prochaine sera cruciale pour l'avenir de la sélection nationale des joueurs locaux engagée en phase retour des éliminatoires du championnat d'Afrique des nations «Rwanda 2016». On était resté sur une calamiteuse phase aller disputée au mois de juin dernier à Casa, un peu dans l'indifférence générale. La Tunisie n'avait alors engrangé qu'un petit point en deux matches : défaite devant la Libye (0-1), nul face au Maroc (1-1) et une dernière place qu'il faudrait abandonner, les deux autres places étant qualificatives pour la phase finale. Marathon et contraintes Cette semaine africaine vient bousculer un calendrier déjà suffisamment surchargé entre coupes interlcubs éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations et de la Coupe du monde... Le microcosme du foot continental ne sait plus d'ailleurs où donner de la tête, se perdant entre mille et une échéances. A celles déjà énumérées, il faudra ajouter la CAN U 23 prévue le mois prochain au Sénégal, la CAN U17 où la Tunisie ne figure pas... Sans oublier le championnat local, hâché menu et charcuté en plusieurs tranches, une seule journée s'étirant sur quatre ou cinq jours. Voilà pourquoi le rassemblement précédant les éliminatoires du Chan, acte II, a commencé jeudi dans une sorte d'improvisation: alors que le Cabiste Slimène Kchok était exempté et laissé à la disposition de son club à l'occasion de la rencontre de la 5e journée, vendredi dernier, CABizertin-JS Kairouanaise, son coéquipier Hamza Mathlouthi a, en revanche, été retenu parmi la sélection du Chan et empêché de prêter main-forte à son club. Pour sa part, le gardien titulaire Aymen Mathlouthi a été exempté de cette échéance suite à sa blessure dans le test gabonais, le sélectionneur Henri Kasperczak devant lui trouver un suppléant. La fausse retraite de Khelifa Le cas de l'attaquant du Club Africain, Sabeur Khelifa, sans constituer une énigme, n'en trouve pas moins une sorte de dénouement logique. Le bonhomme a encore beaucoup à donner à l'équipe de Tunisie. La (fausse) annonce de sa retraite internationale en a surpris plus d'un, mais voilà que les choses ont été tirées au clair : l'ancien attaquant de Marseille et d'Evian va continuer pour un bon bout de temps avec les Aigles de Carthage. Dans son esprit, il n'a jamais été question de raccrocher avec la sélection. L'information a dû tirer une épine du pied du coach national, déjà suffisamment embarrassé par l'éviction de l'expérimenté milieu défensif Houcine Ragued, décidée vraisemblablement à l'insu du staff technique. Maroc et Libye affûtés On sait que peu de gens se passionnent pour les affaires de la sélection du Chan dont les sorties risquent de se jouer devant des gradins vides. Les coéquipiers d'Ali Maâloul ne risquent, par conséquent, tirer presque aucun bénéfice du fait d'évoluer à domicile devant des sélections plutôt affûtées, comme le démontrent leurs délais de préparation : deux stages à Marrakech pour le Maroc conduit par Hassen Ben Abicha et qui sera privé des services de Keddioui, blessé; deux bonnes semaines de rassemblement à Tunis pour la Libye qui ne compte presque pas de joueurs expatriés et dont l'effectif de la sélection des joueurs locaux se confond pratiquement avec celui de la sélection «A». Un calendrier sur mesure Le calendrier de la phase retour des éliminatoires du Chan est tel que la Tunisie ouvrira et clôturera cette semaine nord-africaine, ce qui lui assure suffisamment de temps de récupération. Par ces temps de marathon de foot et de travaux herculéens pour l'élite nationale, cet avantage n'est pas à négliger. Loin s'en faut. C'est ainsi que la Tunisie disputera lundi 19 octobre son premier match au stade olympique d'El Menzah à partir de 18h00 devant la Libye. Sa seconde sortie à ces éliminatoires est prévue dimanche 25 octobre, toujours à 18h00, à El Menzah, contre le Maroc. Entre-temps, Maroc et Libye seront opposés jeudi prochain. Espérons que les nôtres seront suffisamment motivés par le challenge qui a valu à la Tunisie une belle satisfaction en pleine révolution, l'hiver 2011, en remportant le trophée du Chan, au Soudan.