L'idée serait de repartir sur un nouveau cycle, avec une nouvelle stratégie, de nouvelles priorités et des ambitions plus relevées. Il semble que le temps de l'apprentissage soit encore long pour les golfeurs tunisiens et pour toute la sélection. Ils auront encore besoin de travailler en profondeur et sur le long terme. La bonne graine existe, mais on n'a pas encore réussi à accéder au palier des grandes nations, même à l'échelle arabe. La présence de la sélection tunisienne dans ces différentes échéances est au fait un passage obligé susceptible de lui procurer plus d'expérience et de lui donner l'opportunité de s'adapter aux compétitions de niveau supérieur. L'exemple du Maroc est significatif. Encore une fois, il a réussi à imposer sa suprématie à l'occasion du championnat arabe en remportant la première place aussi bien dans la compétition individuelle que collective. Le champion confirmé Yassine Touhami était encore une fois au rendez-vous, précédant respectivement son patriote Ayoub Guirat, le Qatari Salah Kaabi, ainsi que Khaled Youssef des Emirats Arabes Unis. Pour sa part, le Tunisien Rabeh Bedoui s'est contenté de la sixième place après un début, pourtant fulgurant. Dans les épreuves par équipes, le Maroc a réussi aussi à conserver son titre et à réitérer son emprise sur le golf arabe des années de suite. Au classement général, la sélection marocaine a devancé l'Egypte, le Bahreïn et la Tunisie qui a terminé à la quatrième place. Quelque part, c'est déjà quelque chose de «gagné» en attendant bien sûr le meilleur. Cela exige forcément beaucoup de temps. La fédération et tout le staff technique savent désormais à quoi s'en tenir en on en est plus que jamais conscient. Mais l'important, c'est de se lancer sur des bases solides et surtout d'y croire. D'autant que la plupart des joueurs sont aujourd'hui dans la force de l'âge et qu'ils donnent l'impression de pouvoir relever les différents défis auxquels ils sont censés faire face. Il faut dire que le golf fait partie de ces disciplines qui ont réussi, en dépit de tout, à donner une bonne impression au-delà de ce qui est permis. On ne peut que retenir cette volonté débordante à forcer les choses. D'ailleurs, les golfeurs n'ont jamais cessé de faire preuve d'abnégation et de détermination. Même en l'absence de consécration et de titre, ils sont toujours décidés à ne pas s'arrêter à mi-chemin. Ce qui a été accompli jusqu'à présent ne peut être que le début vers de nouveaux défis. Reste qu'on n'a pas encore commencé à surfer sur la vague des succès. La sélection et ses joueurs n'ont pas encore la renommée de ceux qui tiennent le haut du pavé. Ils tardent à se rapprocher de la brigade d'exception qui fait la pluie et le beau temps. Ce qu'ils ont accompli jusque-là peut, quelque part, montrer le chemin qu'il reste à faire. Tous ces détails, ces petites erreurs qui ne pardonnent pas. Il serait bon qu'ils ne pensent pas seulement au présent, mais aussi et surtout à l'avenir. Ce qui reste à faire est encore plus important. Cela s'inscrit dans le droit fil des exigences des nouvelles étapes, se devant aussi de garantir leur cheminement. Pour détenir cette volonté, il faut en avoir envie et savoir aller au-delà de soi-même, sportivement, physiquement et mentalement. Le meilleur est à venir L'idée serait de repartir sur un nouveau cycle, avec une nouvelle stratégie, de nouvelles priorités et des ambitions plus relevées. Le golf et le sport de façon générale sont entrés dans une phase de transition. On se retrouve désormais dans un marché où il y a une concurrence artificielle qui tire toutes les contraintes budgétaires vers le haut. Si les valeurs sportives n'ont plus de sens, si le sentiment d'appartenance se trouve conditionné par des considérations extra sportives, on est sûr que les saisons sportives dans leurs différentes versions, et pas seulement pour le golf, vont devoir commencer et finir avec la même allure, les mêmes défaillances et manquements. Nous restons cependant convaincus que le golf n'affiche pas trop de carences. Il est désormais permis à ses hommes, mais aussi à ses femmes, d'aborder les prochains jours avec confiance. Tout en évitant de faire un fort mauvais usage des notions et des valeurs sportives. Certes, le chemin est encore long et les écueils sont nombreux. D'ailleurs, on ne peut pas faire disparaître les réalités auxquelles correspondent autant d'insuffisances par un simple sursaut d'orgueil. S'il arrive à l'équipe de vaciller, elle reste toujours debout et capable de satisfaire à certaines exigences pour ne pas chuter. C'est l'occasion de dire que nous n'oublions pas les passions qui ont pu remuer et secouer les joueurs. La motivation, la volonté et la détermination représentent aussi la vitalité d'une équipe dont l'étonnante richesse se retrouve dans tous ces beaux ressentiments.