Coupe du monde des clubs : L'Espérance de Tunis bat le Los Angeles FC    Oui, des Israéliens fuient par l'Egypte, mais pas de "réfugiés" installés dans le Sinaï    Le groupe espagnol SEAT prévoit d'élargir ses investissements en Tunisie    Amnesty pointe la répression des humanitaires et la criminalisation de la solidarité    Séisme de magnitude 5,1 frappe le nord de l'Iran    Tarak Cherif : Capitaliser sur les IDE existants pour renforcer l'attractivité du site Tunisie    Fausse gifle, vraie manipulation : ce que cache la campagne contre Hend Sabry    El Amra : les autorités démantèlent un nouveau camp de migrants subsahariens    Les musées militaires tunisiens ouvrent leurs portes gratuitement ce dimanche    Agression sioniste: l'Iran continue d'exercer son droit à la légitime défense    Aziz Dougaz en route vers les quarts de finale au tournoi M25 de Monastir    Nafti représente la Tunisie à Istanbul pour la 51e session du Conseil des ministres de l'OCI    Où voir Espérance de Tunis – Los Angeles FC ce soir ?    Israël, l'Occident et l'hypocrisie nucléaire : le sale boulot à deux vitesses    Face au chaos du monde : quel rôle pour les intellectuels ?    Festival arabe de la radio et de la télévision 2025 du 23 au 25 juin, entre Tunis et Hammamet    Révision des dispositions relatives au crime de détournement de fonds : examen des propositions d'amendement de l'article 96    Ons Jabeur battue au tournoi de Berlin en single, demeure l'espoir d'une finale en double    Carrefour Tunisie lance le paiement mobile dans l'ensemble de ses magasins    Céréales : une campagne prometteuse malgré les aléas climatiques    Fraude fiscale : un taux estimé à 50%, selon Mohamed Salah Ayari    Sfax : la plateforme « Najda TN » sauve 5 patients d'une crise cardiaque    WTA Berlin Quart de finale : Ons Jabeur s'incline face à Markéta Vondroušová    Caravane Soumoud de retour à Tunis : accueil triomphal et appels à soutenir la résistance palestinienne    Après le succès de sa grève, l'Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins brandit la menace d'escalade    Météo en Tunisie : légère hausse des températures    CUPRA célèbre le lancement du Terramar en Tunisie : un SUV au caractère bien trempé, désormais disponible en deux versions    AMEN BANK, solidité et performance financières, réussit la certification MSI 20000    15 ans de prison pour le nahdhaoui Sahbi Atig    Un drone "Heron" de l'entité sioniste abattu par les défenses aériennes iraniennes    Sahbi Atig condamné à quinze ans de prison pour blanchiment d'argent et faux témoignage    Kairouan : une ambulance attaquée en pleine nuit avec un mortier    Mourir à vingt ans aux frontières de l'Europe : quand la solidarité est criminalisée    Médina de Tunis : des commerces sanctionnés pour non-respect des règles d'hygiène    Grève annulée à la CTN : un accord in extremis entre le ministère et le syndicat    Kaïs Saïed : un ancien ministre se permet de donner des leçons alors que c'est un escroc !    Joséphine Frantzen : rapprocher la Tunisie et les Pays-Bas, un engagement de chaque instant    Grève générale dans le secteur agricole tunisien prévue le 25 juin : la fédération lance un avertissement    Kaïs Saïed, Ons Jabeur, Ennahdha et Hizb Ettahrir…Les 5 infos de la journée    Berlin Ons Jabeur en quarts de finale face à Markéta Vondroušová    Skylight Garage Studio : le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    Festival Au Pays des Enfants à Tunis : une 2e édition exceptionnelle du 26 au 29 juin 2025 (programme)    Découvrez l'heure et les chaînes de diffusion du quart de finale en double d'Ons Jabeur    Le Palais de Justice de Tunis: Aux origines d'un monument et d'une institution    Skylight Garage Studio : Le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    Salon international de la céramique contemporaine du 20 juin au 15 juillet 2025 à la médina de Tunis    Tunisie : Fin officielle de la sous-traitance dans le secteur public et dissolution d'Itissalia Services    La Tunisie mobilise les soutiens en faveur de son candidat l'ambassadeur Sabri Bachtobji, à la tête de l'Organisation Internationale pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Après les violents incidents au Parlement : Ennahdha se désolidarise-t-il d'Al-Karama ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 12 - 2020

L'alliance avec la coalition Al-Karama ne fait pas l'unanimité dans les rangs des leaders d'Ennahdha. Pour certains, il est devenu indispensable de se démarquer de cette coalition au profit d'une bonne relation avec les forces nationales, dont notamment la Centrale syndicale.
Désormais, il y aura un avant et un après 7 décembre. L'incident de violence sous la coupole du Bardo n'a non seulement déstabilisé l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), dont l'image est déjà entachée par les multiples scènes de chaos, mais aussi a ouvert la scène parlementaire et même politique à toutes les manœuvres. Assisterons-nous à de nouveaux rapports politiques sur fond de ce grave incident survenu au Parlement où s'agit-il de simples tiraillements politiques conjoncturels ?
En tout cas, les premiers retentissements de taille se font entendre dans les horizons du Bardo. Outre la grande divergence entre le bloc démocratique, qui mène toujours sa «lutte» pour «arracher» une condamnation ferme de cet incident dont a été victime son député Anouar Ben Chahed, et la présidence du Parlement, le chef du parti Ennahdha et président de l'ARP commence, visiblement, à prendre ses distances d'Al-Karama. C'est un secret de polichinelle, un rapprochement politique et même idéologique a toujours été observé entre le parti Ennahdha et la Coalition Al-Karama. D'ailleurs, selon plusieurs analyses politiques, les deux structures politiques partagent les mêmes bases électorales. Sauf que ce rapprochement politique, ce mariage non annoncé entre Ennahdha et Al-Karama toucherait à sa fin, le mouvement de Rached Ghannouchi n'étant plus en mesure de faire face à une pression qui vient de tous les sens à cause des dérives et du discours adopté notamment par les députés d'Al-Karama.
En effet, dernièrement, c'est Rached Ghannouchi lui-même qui a annoncé la couleur de ce nouveau positionnement politique. Hier, lors d'une conférence de presse tenue à l'ARP, Ghannouchi a tenu à rejeter toute forme de violence sous la coupole du Bardo, sans pour autant nommer les députés d'Al-Karama qui sont à l'origine de certaines tensions à l'hémicycle. Sauf que dans une correspondance adressée à l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), la présidence du Parlement s'est désengagée de toute responsabilité dans ces agressions et ce discours hostile à la Centrale syndicale.
Signée par Rached Ghannouchi, la correspondance se désolidarise des attaques continuellement perpétrées par les députés d'Al Karama contre la Centrale syndicale, affirmant que «tout discours et toute position contre l'Ugtt n'engagent que son auteur et ne reflètent en aucun cas la position de l'Assemblée». Une manœuvre politique qui vise à conserver de bonnes relations avec la Centrale syndicale qui mène actuellement une initiative nationale pour sortir de l'actuelle crise.
Cette correspondance vient aussi en réponse au communiqué de l'Ugtt dans lequel la Centrale syndicale dénonce fermement ces formes de violence au Bardo, et pointe du doigt une protection assurée par Ennahdha à Al-Karama. En effet, dans un récent communiqué, l'Ugtt a haussé le ton et a cité en particulier le parti de Rached Ghannouchi l'accusant d'«appui tactique à la violence».
Pas un allié stratégique
Il faut dire que dès le début, le parti Ennahdha ne voyait pas en sa relation avec Al-Karama une alliance stratégique mais plutôt un rapprochement ponctuel. D'ailleurs, dans un entretien accordé à La Presse, Samir Dilou, figure de premier plan du mouvement islamiste, affirmait qu'Al-Karama ne pouvait être en aucun cas un allié stratégique pour Ennahdha. En effet, ce parti est-il prêt et surtout capable à gérer la «mauvaise» réputation de la Coalition Al-Karama et à assumer son discours dit extrémiste et les positions parfois radicales de ses dirigeants ? Pour Samir Dilou, la « Coalition Al-Karama, au vu de sa réputation et ses relations tendues notamment avec la Centrale syndicale, ne peut pas être un allié politique d'avenir».
Face à une situation de pression, compliquée et périlleuse qu'elle soit, Ennahdha est confronté à des défis de taille : soit chercher et trouver de nouvelles alliances et se désengager de son allié de départ, soit continuer à appuyer politiquement la coalition Al-Karama et en subir les conséquences et les critiques politiques.
En tout cas, selon des sources bien informées au sein de ce parti, on affirme que cette alliance avec la coalition Al-Karama ne fait pas l'unanimité dans les rangs des leaders du parti, à qui, pour certains, il est devenu indispensable de «se démarquer» d'Al-Karama au profit d'une bonne relation avec les forces nationales dont notamment la Centrale syndicale.
Le PDL prévient !
Et c'est notamment la Centrale syndicale qui est aujourd'hui au cœur de ces tiraillements politiques. Conscients de son poids irréfutable et sa capacité à jouer un rôle politique prépondérant, notamment aux temps de crise, tous les partis politiques, ou presque, évitent d'entrer en confrontation avec l'Union. Dernièrement, c'est le Parti destourien libre qui s'est adressé à la Centrale Syndicale, l'appelant à ne pas mettre tout le monde dans le même panier de la tension et de la violence politiques. Prenant la parole en marge du sit-in ouvert organisé par son parti devant le siège de l'Union des Oulémas musulmans, la présidente du PDL, Abir Moussi, a appelé le secrétaire-général de l'Ugtt à ne pas mettre son parti sur un pied d'égalité avec Al Karama. «Ce serait une grande aberration et il le sait. Je tiens à rappeler que la centrale syndicale est historiquement liée au Parti destourien depuis Farhat Hached», a-t-elle déclaré.
Au fait, pour Abir Moussi, certains partis politiques veulent exploiter cet incident pour isoler le PDL politiquement et s'emparer de la scène politique. Pour elle, il n'est pas question de considérer le PDL comme un parti violent, ni de le comparer aux agissements des députés d'Al-Karama.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.