On connaît son nom, mais on ne connaît pas son histoire. Mehdi Ben Halima, prodige du golf tunisien, se revendique aujourd'hui dans la peau de champion, capable de tous les exploits... Ce n'est pas un jugement, ni un éloge, c'est un fait qui ne manque pas aujourd'hui de retenir l'attention: lorsque le talent se double d'efficacité, la performance est garantie. On aurait tout attendu des sportifs et des athlètes, mais ce que le golfeur tunisien, Mehdi Ben Halima, champion arabe de la catégorie moins de 15 ans, ne cesse de laisser entrevoir tient de toute évidence le haut du pavé. Mais au-delà des promesses et des espoirs, le rendement du jeune prodige, 15 ans, déroge à la règle. On en est aujourd'hui convaincu: dans sa manière d'évoluer et lorsqu'il se donne des responsabilités, il est amené à exprimer des choses au-delà de ce qu'on pourrait attendre. Dans le sport, dans la vie aussi, toute personne est capable de faire plus que ce qu'elle pense pouvoir accomplir. Mais tout sportif, en qui existe un potentiel, ne peut atteindre un meilleur niveau et progresser que lorsqu'il parvient réellement à identifier ce qui peut provoquer le déclic. Dans une compétition aussi contraignante que le golf, beaucoup de joueurs ont aspiré certainement à la consécration, mais peu avaient vraiment le privilège de pouvoir réellement le faire. «J'ai commencé à pratiquer le golf depuis l'âge de 4 ans au Golf de la Soukra. Dès lors, ma vie, que ce soit sportive ou familiale et sociale, s'en était fortement conditionnée et inspirée. Ce n'était pas seulement une exigence au quotidien, mais surtout une passion de tous les jours, de tous les instants.» Conformément à cette détermination à se lancer sur les traces des grands champions, notamment à travers l'exploit qui permet de se rapprocher de la brigade d'exception, Ben Halima a rapidement commencé à galoper au maximum de ses moyens. On retiendra notamment cette volonté débordante destinée non seulement à s'imposer, mais aussi et surtout à forcer la décision au moment venu et quand cela devient nécessaire. En 2012, il a gagné le championnat de Tunisie dans la catégorie des moins de 12 ans. Récemment, il a été sacré champion arabe des moins de 15 ans. Le plus dur commence cependant. «Cette année s'annonce bien remplie et je me dois de relever les défis de tout genre. A commencer par le championnat d'Afrique à Sousse au mois de mars dans une épreuve que je connais assez bien. Mon objectif serait d'arriver dans les 5 premiers «en dépit de la concurrence et du niveau très relevé de ce tournoi. Par équipes, nous viserons le podium face à des monstres de golf comme l'Afrique du Sud et le Zimbabwe. Au mois de juillet, ce sera une épreuve d'un autre genre: l'Open britannique Juniors où je tenterai de me qualifier et pourquoi pas faire partie du top 10. Je ne m'arrêterai pas cependant là et les épreuves se succéderont sans pour autant se ressembler. Trois grands prix en France au mois d'août. Et surtout les championnats du monde au Mexique». Les secrets de la réussite Jusque-là, Mehdi Ben Halima a réussi à accréditer l'idée de concilier le résultat et la manière à travers une évolution et une adaptation à base de talents additionnés. Ce qui n'arrive pas souvent en sport et qui reste réservé aux golfeurs d'exception. Tout ce qui a été accompli jusque-là incarne au fait l'opportunité de se lancer encore et toujours vers de nouveaux exploits et de nouvelles consécrations. La voie n'est pas cependant tout à fait libre et il appartient au golfeur tunisien de maintenir le même esprit de persévérance et d'effort soutenu. «Mon objectif est de faire partie des meilleurs joueurs amateurs du monde. Par la suite, je pourrais envisager une carrière professionnelle et réussir à représenter mon pays aux Jeux Olympiques de 2024». En ce domaine, Mehdi Ben Halima a suffisamment de moyens et beaucoup d'arguments à faire valoir. A sa manière, il a réussi à susciter davantage l'intérêt autour du sport individuel de façon générale, et le golf en particulier, au centre des débats, prouvant que lui et d'autres champions ont pris une part capitale dans les performances du sport tunisien. Il y en a même qui dégagent si bien l'essence de l'effort et respirent si bien la résistance dans ses différentes expressions. On en vient ainsi à croire à l'avenir du golf tunisien. C'est pourquoi on ne rate pas, à chaque fois que l'occasion se présente, d'y voir plus clair, pour avancer et progresser, faire le point et se projeter dans l'avenir... Ben Halima affiche suffisamment de confiance et de sérénité pour aborder les prochains jours avec l'espoir souhaité. Les portes de l'histoire s'ouvrent aujourd'hui devant lui. Plus qu'un constat, c'est une évidence qui le fait de plus en plus courir. L'avenir est toujours en marche et il ne manque pas aujourd'hui de viser haut, loin et fort. Mais au-delà des médailles et des titres, son mérite est avant tout celui de la régularité, de la persévérance. Plus qu'une alternative, cela est devenu une vocation, dans la mesure où il est capable d'épouser tous les styles et de relever tous les défis.