Après deux nuls frustrants, l'équipe de Tunisie doit gagner mardi prochain face au Niger pour accéder aux quarts de finale Stade de Nyamirambo de Kigali, temps chaud, pelouse excellente, public nombreux. Tunisie et Nigeria (1-1). Score à la mi-temps (0-0). Buts de Akaïchi 70' pour la Tunisie, et Chikatara 52' pour le Nigeria Arbitrage de Joshua Bondo (Botswana) Avertissement: Ben Amor 45' Tunisie: Jeridi, Mathlouthi, Maâloul, Boughattas, Derbali (Essifi 63'), Awadhi (Meriah 43'), Ben Amor, Tej, Moncer, Oueslati (Beguir 54'), Akaïchi. Nigeria: Ezenwa, Akas, Usman (Ubenegbu 71'), Obaroakpo, Aggreh (Ezekiel 80'), Ifeanyi, Onobi, Etim, Okoro, Chikatara, Eze (Orji 46'). Tunisie-Niger sera décisif dans le parcours du Onze national au 4e championnat d'Afrique des nations. Mardi 26 janvier à partir de 15h, une victoire offrira aux nôtres le billet des quarts de finale. Car pour la deuxième fois de suite, après le match contre la Guinée (2-2), la Tunisie laisse échapper une victoire qu'elle aurait d'ailleurs largement méritée. Il faut dire que, depuis 1985 et la promenade de santé face aux Green Eagles (5-0), le team national ne réussit pas à battre le Nigeria. Mais hier, par 65% d'humidité et près de 30 degrés, par une altitude de 1600m sur fond de la fanfare nigériane qui accompagne le onze de ce pays de l'Ouest africain là où il va, il était tout près de chasser le signe indien sans l'arbitrage qui s'en mêla. Et lourdement, du reste. Il refusa un but des plus réguliers à Akaïchi au prétexte que le ballon avait franchi la ligne de sortie avant que Maâloul n'effectue son centre millimétré sur la tête croisée de l'avant-centre étoilé (45'). Or, il n'en fut rien, le latéral sfaxien centrant bien avant que le ballon ne sorte du terrain. Après le Mauricien Seechurn à la CAN 2015, voici venir le temps du Botswanais Bondo, sorte de James Bond des mauvaises causes, celles des bourdes arbitrales qui se répètent un peu trop aux dépens de la Tunisie. Au grand embarras du patron de la CAF, Issa Hayatou, présent vendredi au stade Nyamirambo. Si le sélectionneur nigerian Sunday Oliseh reconstruit son épine dorsale au milieu en changeant trois joueurs par rapport au onze qui avait laminé le Niger (4-1), Hatem Missaoui, lui, opère deux changements: Tej et Oueslati débutent ce classique du foot africain à la place de Rejaibi et Beguir. L'ensemble est nettement plus équilibré et les copains d'Akas trouvent rarement des solutions.Le but nigérian a d'ailleurs été inscrit sur une incroyable erreur défensive, une mésentente dans la relance entre Ben Amor et Derbali dont profite l'inévitable Chikatara Chisom Elvis (52'). Bondo sur les pas de Seechurn La première période a été une longue période d'observation dont la Tunisie aurait dû sortir vainqueur. Dès la 6', un but est refusé aux Aigles de Carthage, pour un pied levé évident d'Ahmed Akaïchi, très affûté hier. A la 27', Vincent Eznwa doit se déployer à fond pour renvoyer la frappe de Oueslati. Les latéraux tunisiens Mathlouhi et Maâloul sont beaucoup plus prudents que devant la Guinée, et cela se comprend aisément compte tenu du péril constant que font peser les ailiers des Super Eagles, en plus de Chikatara qui se replie souvent pour partir de loin. Le bloc tunisien tenait parfaitement la route à tel point que les hommes d'Oliseh n'eurent pratiquement rien à se mettre sous la dent. A la 37', Odeh ne réussit pas à dévier à bout portant un centre d'Onobi. Devant, Akaïchi constituait une menace constante pour l'arrière-garde adverse. Tant et si bien qu'il allait laisser son empreinte à la toute dernière minute du premier half quand il transforma d'une tête rageuse l'excellent centre de Maâloul. Un but qui, s'il avait été validé, aurait nettement facilité ce choc aux copains de Jeridi. Au lieu de quoi, ce sont les Super Eagles qui prennent l'avantage au début de la reprise sur la mésentente dont nous parlions plus haut entre Derbali et Ben Amor, le meilleur Tunisien hier avec Akaïchi. Ce dernier, après avoir raté le cadre (63') sur un centre de Moncer, réussira à rétablir l'équilibre à la 70': centre parfait de Moncer légèrement décalé côté gauche, déviation de la tête d'Essifi (entré sept minutes plus tôt à la place de Derbali), Akaïchi pivote au cœur de l'arrière-garde des «Vert et Blanc» et arme un tir victorieux. La balle de match échoit à Essifi lequel, embusqué au deuxième poteau, envoie un tir qui traverse la ligne de but et s'en va dehors (78'). Mais la Tunisie a failli perdre ce match dans les dernières secondes sans le tacle de Maâloul sur Ubenegbu qui s'apprêtait à fusiller Jeridi (83'). Un centre-tir de Mathlouthi difficilement détourné par Ezenwa (89') s'ajoutera à la liste plutôt imposante des occasions tunisiennes pour prendre option sur la qualification. Mais, comme l'a avoué Missaoui après le match, ce nul est un bien pour un mal puisqu'il contraint ses joueurs à garder toute leur concentration en vue du dernier match qu'il faudra gagner à tout prix. Avec la faim qui les anime aujourd'hui, les Aigles peuvent aller très loin.