El Gaouafel profite de la trêve pour mettre de l'ordre à la maison. Le club du Sud-Ouest ne disputera de match officiel que le 10 avril prochain contre l'Union Sportive de Ben Guerdane pour le compte de la 21e journée du championnat. D'ici là, il doit se contenter de simples tests sans prévoir aucune mise au vert. «Un match amical a déjà été conclu, le 27 mars, face au Stade Gabésien, relate l'entraîneur adjoint, Ezzeddine Khemila. Deux autres vont l'être d'ici peu, peut-être devant des clubs de la région, genre ESMétlaoui ou CSRedayef. Trois jours de récupération sont accordés aux joueurs, la reprise des entraînements devant intervenir ce jeudi. En fait, nous allons négocier une dernière ligne droite des plus délicates qui va déterminer l'issue de notre course pour le maintien». «L'arbitre nous a volés» Les «Vert et Jaune» ont pris congé de la compétition sur un fort sentiment de frustration exprimé par le head coach, Kaïs Yaâkoubi : «Nous avons été volés dans le derby contre l'ESMétlaoui, soupire-t-il. Sur la fin de la rencontre, il y avait un penalty indiscutable pour un fauchage dans la surface de réparation sur notre attaquant Fakhreddine Guelbi. D'ailleurs, la moviola de Slim Jedidi l'a clairement établi. Après le huis clos, voilà le temps des arbitres, ils doivent faire très attention dans l'avenir». L'assistant Khémila met l'accent sur le blocage psychologique qui accable ses hommes : «D'habitude, nous effectuons une bonne entame de match avant de voir l'adversaire nous rattraper, cela avait été le cas contre le ST, l'ESZ... A présent, c'est le scénario inverse qui se produit : aussi bien à La Marsa que devant l'ESM, on a dû récupérer un retard de deux buts. Cela suppose une force de caractère certaine. Mais il y a lieu de se demander sur les raisons d'un aussi mauvais début de match. Il serait simpliste de montrer du doigt le seul compartiment défensif au prétexte que l'équipe prend trop de buts. Notre arrière-garde est la dernière du lot, mais elle n'est pas la seule incriminée, c'est plutôt l'organisation et l'animation défensives collectives. Il faut se montrer plus fort à la récupération, cela implique tout le collectif, nous accusons des «interlignes» plutôt faibles. Notre salut passe par là. J'entends beaucoup d'observateurs critiquer les prestations du gardien Khémaïes Thamri. Certes, il traverse une mauvaise passe, mais il ne faut pas oublier non plus les nombreuses rencontres où il se révéla décisif, prenant une part prépondérante dans plusieurs performances réussies», analyse l'adjoint de Kaïs Yaâcoubi. Ce dernier mesure la situation d'urgence dans laquelle se trouve désormais un EGSG qui a grillé tous ses jokers. «Notre maintien est désormais tributaire de cinq victoires à empocher impérativement. A priori, nous devons rejoindre la barre des 30 points. La saison dernière, la relégation s'était jouée à hauteur de 32 points. Il faut calculer notre retard sur le premier non relégable, et non pas sur les trois relégables. Certes, nous marquons des buts, mais nous en prenons beaucoup aussi : 4 dans les deux derniers matches. Il faut arrêter l'hémorragie», insiste-t-il. Le club du Sud-Ouest va récupérer durant la trêve son demi récupérateur Ahmed Harrane, blessé et absent lors du derby de dimanche dernier.