Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Rayed Chaïbi, président de l'Association pour la Promotion de la Coopération et de l'Amitié entre la France et la Tunisie (APCAFT) : «Nous porterons un plaidoyer au Sommet de Djerba»
A l'occasion du 18e Sommet de la Francophonie qui sera organisé à Djerba au mois de novembre 2022, l'Apcaft appelle les Chefs d'Etat et de gouvernement, membres de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), à construire un nouveau modèle de coopération. Les 19 et 20 novembre prochain aura lieu le Sommet de la Francophonie à Djerba. Quelle initiative comptez-vous porter à cette occasion ? Nous porterons un plaidoyer au Sommet de Djerba pour une Francophonie solidaire, ouverte et inclusive avec des propositions concrètes sur la Santé, l'Education, l'Economie sociale et solidaire, la Jeunesse et l'Inclusion, associant l'innovation et le numérique. Nous souhaitons être en cohérence avec la thématique du Sommet et rappeler aussi la nécessité d'accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable définis par l'Organisation des Nations unies. C'est pourquoi nous appelons le Président de la République, Kaïs Saïed, et la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, à soutenir notre plaidoyer que nous souhaitons défendre auprès des Chefs d'Etat et de gouvernement. Qu'entendez-vous par une Francophonie «solidaire, ouverte et inclusive» ? La crise sanitaire et ses conséquences économiques, sociales et éducatives au sein de l'espace francophone doivent conduire à une réponse exceptionnelle. C'est pourquoi nous devons identifier le cadre d'une ouverture plus large pour les organisations et la société civile qui ont une parfaite connaissance du terrain et qui peuvent agir face aux problématiques. En même temps, nous devons faire de la francophonie un levier de développement et de résilience. Des forces vives comme le Groupement du patronat francophone, le Forum francophone des affaires et tout récemment l'Alliance du Patronat francophone constituent, par leur complémentarité, un atout non négligeable pour impulser une forte dynamique économique au service de la solidarité. Enfin, nous devons rendre visible la francophonie dans ses territoires, la décentraliser et aller vers des partenariats plus étroits avec les collectivités territoriales. L'Association internationale des maires francophones pourrait apporter une aide extrêmement importante, car elle dispose d'une solide expertise pour accompagner les projets de proximité dans l'espace francophone en s'appuyant notamment sur les diasporas. Comment jugez-vous le travail de l'OIF pour développer la coopération internationale? Il y a un travail important que réalise la Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, pour développer la coopération internationale comme en témoignent les partenariats signés avec l'OMS ou l'Unesco. Cela va dans le bon sens et c'est à saluer car, dans ce contexte de crise sanitaire mondiale et aggravé par la situation en Ukraine, nous devons construire un multilatéralisme fort. Néanmoins, pour accroître sa force et son efficacité, ce multilatéralisme doit également inclure la société civile, les associations professionnelles, les acteurs économiques et académiques et les collectivités territoriales. Agir aux côtés de l'OIF, poser les bases de cette indispensable synergie pour que la francophonie soit une réponse aux conséquences de ce bouleversement mondial : c'est ce que nous défendrons à Djerba. Vous sentez un intérêt de la Tunisie pour cet événement ? Si la Tunisie avait du retard en 2021, du fait de la crise sanitaire qui l'a durement frappée, aujourd'hui les choses avancent très bien grâce aux efforts déployés par le comité national chargé de l'organisation du Sommet qui veille à la réussite et le succès de cet événement. J'avoue être surpris quand j'entends parfois parler d'un « manque d'engouement » de la Tunisie vis-à-vis de ce Sommet alors que ce pays est un membre fondateur de l'OIF et qu'il tient un rôle central au sein de l'espace francophone depuis 52 ans ! J'ajoute enfin que le Président Kaïs Saied accorde un intérêt majeur à ce grand rendez-vous en suivant personnellement et attentivement l'avancement des préparatifs, et en accordant un intérêt particulier à ce rendez-vous qui sera une occasion pour faire rayonner la diversité culturelle de la Tunisie ainsi que ses atouts et potentiels.. Si vous deviez décrire la Francophonie en une phrase, que diriez-vous ? Je reprendrai cette magnifique description du Président Habib Bourguiba, prononcée à Montréal le 11 mai 1968 : « Cet empire de l'esprit et de l'intelligence sur lequel le soleil ne se couche jamais ! »