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Les dés sont-ils jetés ?
Réconciliation nationale globale
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 05 - 2016

Avec l'aval du Conseil de la choura d'Ennahdha qui aura pris sa dernière décision avant de céder la place à un comité central, la réconciliation nationale globale semble mise sur les rails
«Le compromis historique», «la réconciliation historique destouriens-nahdhaouis a sonné», «le salut national passe par la réconciliation globale», «il est temps de tirer profit des compétences qui ont exercé sous Ben Ali», «le pays a besoin d'une telle réconciliation», ce sont les grands thèmes sur lesquels se fonde la stratégie de communication que les concepteurs de la réconciliation nationale ont, semble-t-il, décidé de mettre en œuvre en vue de donner corps à l'initiative lancée, il y a une quinzaine de jours par Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha, appelant à une amnistie nationale générale et à la création d'un fonds national d'indemnisation des victimes de l'ancien régime.
En plus clair, réveiller le projet de la réconciliation économique du président Béji Caïd Essebsi (le projet dort encore dans les tiroirs du Parlement à la suite de la polémique qu'il a suscitée quand il a été révélé à l'opinion publique) et lui joindre les correctifs nécessaires afin qu'il puisse satisfaire d'abord les alliés-partenaires de Nida Tounès au gouvernement Essid, lever, ensuite, les craintes des destouriens et des rcdistes courtisés par tout le monde mais non encore rassurés par le discours toujours menaçant que développe à leur encontre l'Instance vérité et dignité, dont la présidente Sihem Ben Sedrine veut toujours que les Tunisiens sachent tout sur les violations commises sous les ères Bourguiba, Ben Ali et de la Troïka avant de leur accorder leur pardon et adoucir, enfin, l'intransigeance manifeste du Front populaire qui ne refuse pas, au fond, le principe de la réconciliation nationale mais en fait une carte majeure pour dévoiler la vérité, toute la vérité sur l'assassinat de ses deux leaders, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
Le feu vert du conseil de la choura
Samedi 30 avril dernier, les nahdhaouis ont pris leur courage à deux mains, à travers leur Conseil de la choura, pour apporter leur soutien définitif à l'initiative de leur président et dire un oui catégorique à «la réconciliation nationale globale» (c'est l'appellation nouvelle donnée à l'initiative de Rached Ghannouchi).
Fethi Ayadi, président du Conseil de la choura, est tranchant : «Le pays a besoin d'une telle réconciliation compte tenu de la situation délicate qu'il traverse.
L'initiative se fera en partenariat avec la présidence de la République, les partis politiques, les organisations nationales et la société civile».
En attendant que ce beau programme démarre, les participants à la 45e session du Conseil de la choura confient au bureau exécutif du parti la mission de «donner forme à l'initiative du président d'Ennahdha».
Et il n'est pas très difficile de deviner comment le bureau exécutif va agir afin que l'initiative de son président devienne une loi que les députés finiront par voter.
Maintenant, la balle est dans le camp du bloc parlementaire nahdhaoui (constituant la première force politique au sein du palais du Bardo) qui est appelé «à interagir avec le reste des blocs au Parlement».
Les termes de Fethi Ayadi sont choisis avec précision et intelligence.
A saisir les propos du responsable nahdhaoui, il s'agira d'écouter attentivement les sceptiques, de convaincre les hésitants et de rassurer les mécontents qu'il ne s'agit nullement d'un deal nahdhaouis-destouriens de tous bords, à travers Nida Tounès et la présidence de la République, mais plutôt d'un devoir national à accomplir en ayant la conscience qu'on participe à un acte historique, la construction de la Tunisie sur des bases solides et pérennes.
Toutefois, Fethi Ayadi ne vide pas son sac totalement et tient à préciser : «La réconciliation globale n'est pas en contradiction avec le processus de justice transitionnelle».
Un clin d'œil intelligent à l'Instance vérité et dignité qui vit, ces derniers jours, des moments difficiles avec le retour mouvementé de son ancien vice-président, Zouhaier Makhlouf, et avec le mouvement de fronde que manifestent à son égard certaines associations de la société civile spécialisées en matière de suivi de l'action menée par l'instance, dont en particulier le Réseau tunisien pour la justice transitionnelle présidé par le Dr Kamel Gharbi. Ce dernier et son organisation reprochent précisément à la présidente de l'IVD de les écarter de ses activités et d'ignorer leurs observations.
L'imbroglio juridique
Si les destouriens considèrent par la voix de Kamel Morjane, président d'Al Moubadara, «qu'on a perdu beaucoup de temps et que l'essentiel maintenant est de faire démarrer l'initiative de Rached Ghannouchi en s'appuyant sur le plus large consensus possible» et si Saïda Garrache, conseillère auprès du chef de l'Etat, et Rafik Abdessalem, membre du bureau exécutif d'Ennahdha, conviennent que rien n'empêche de combiner les initiatives Essebsi et Ghannouchi pour en faire sortir un texte de synthèse, beaucoup d'analystes et d'observateurs rétorquent que les choses ne sont pas aussi simples sur le plan juridique.
En effet, plusieurs personnalités de l'ancien régime ont déjà comparu devant la justice et ont reçu les sanctions qu'ils méritaient, alors que d'autres affaires similaires sort en cours d'examen.
Et l'on se demande si «la nouvelle loi sur la réconciliation nationale globale va faire table rase de tout ce qui a été entrepris jusqu'ici».
Une autre question non moins importante : «Au cas où la réconciliation nationale globale ferait un trait sur le passé, quelle utilité restera à l'Instance vérité et dignité et à l'Instance nationale de lutte contre la corruption et quel sort sera réservé aux milliers de dossiers que Chaouki Tabib et Sihem Ben Sédrine annoncent détenir.
Idem pour Kamel Ayadi, ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, qui assure avoir mis sur pied une stratégie globale de lutte contre la corruption qui pourrait permettre à l'Etat de récupérer les milliards de dinars pillés avant et après la révolution», souligne à La Presse une source juridique sous le couvert de l'anonymat.


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